About Me
°° Elle est si grosse que je lui dis vous,
Elle est si chatte que je lui dis mou,
Elle est si laide que je lui dis bou !,
Elle est si lady que je lui dis you,
Elle faineasse je lui dis do something,
Remue tes roudoudous,
Elle somnole je lui fais ouh!,
Elle sursaute et fais la moue,
Elle est si bête faut lui dire tout,
Elle est si gourde faut lui dire vous,
Elle est si tiède et moi qui bout,
Je veux remettre ça elle me dit des clous,
Elle en veut tellement je lui dis pouce,
Et pour souffler je lui lis Proust,
Elle est si con que je lui dis
Pousse toi de là ça suffit allez oust! °° S.G
°° J'estime que seul l'un des disciples favoris de Freud, lui-même philosophe assez coté - mon ex-femme en faisant une grandeconsommation -, pouvait déclarer que le jeu s'apparente à la masturbation. Comme ce doit être formidable d'être un esprit brillant et d'aligner de telles sornettes! Encore qu'il y ait invariablement une parcelle de vérité dans n'importe quel poncif. Il n'empêche que si j'étais un esprit brillant, il me semble que j'aurais ainsi formulé ma pensée : "se curer les ongles avec une lime cradingue s'apparente à la masturbation." A coup sur, pour m'en féliciter, l'université m'aurait attribué une bourse, une allocation d'études, un diplome long comme une bite de monarque, et un harem de quatorze salopes en chaleur. Donc qu'on me laisse dire ceci, qui doit tant à mes journées en usine et à mes nuits sur les bancs publics, à cette kyrielle de boulots merdiques, de femmes détestables et de sales moments que je me suis pris dans les gencives : un individu ordinaire ne joue aux courses que parce qu'il ne supporte plus la chaîne de montage, le faciès hébété de son contremaître, la brutalité de son propriétaire, et la disparition du plaisir des sens ; que parce qu'il n'a plus le choix qu'entre le fisc, la dépression nerveuse et le cancer ; que parce qu'il en a ras le cul de ces vetements qu'on ne peut porter que trois fois, et ras le cul aussi de boire de l'eau qui a un goût de pisse, de se faire soigner à la vitesse grand V par des médecins nullissimes qui l'expédient ensuite dans des hôpitaux-mourroirs ; bref, l'homme ordinaire ne joue aux courses que parce que les politiciens puent de la geule... °° C.B.
..°° Je te veux confiante, je te sents craintive
Je te veux docile, je te sents captive
Je t'en prie, ne sois pas farouche
Quand me vient l'eau à la bouche
Laisse toi, au gré du courant
Porter dans le lit du torrent
Et dans le mien
Si tu veux bien
Quittons la rive
Partons à la dérive °°S.G.