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Le groupe MISKI PACHAHUARAY, qui signifie "doux lever de soleil" en quechua, est un trio basé sur Grenoble et passioné par les musiques traditionnelles andines.
Ils interprètent des pièces musicales appartenant aux traditions aymara et quechua des hauts plateaux andins du Pérou, de la Bolivie et de l'Equateur, qui constituent le centre de "l'empire des quatres directions", le tawantinsuyu des Incas. Ces morceaux, ils les interpètent sur des instruments venus des trois principaux pays traversés par la cordillère des Andes : le charango et la zampoña boliviens, le rondador et le bandolin équatoriens, la mandoline péruvienne ainsi que le violon, la guitare, le bombo (tambour en bois au son très grave servant de grosse caisse) et les chaj'chas (percussions faites de sabots de chèvre s'entrechoquant). Les trois musiciens tentent de faire partager leur passion de ces cultures ancestrales et toujours vivantes, et offrent au public un voyage en musique le temps de quelques mélodies, de quelques chansons et parfois même de quelques pas de danse...
Les musiques traditionnelles des Andes sont très diverses, et les rythmes varient énormément selon les régions. Il en existe des dizaines, la plupart du temps liés à des danses célébrant les différents événements du calendrier agricole des paysans des Andes: les semailles, les récoltes, les fêtes des saints patrons, les hommages à la Terre-Mère nourricière (Pachamama), aux montagnes sacrées (les Apus), au lieux de culte ancestraux (les Waqas), aux ancètres (Achachilas) et même au diable (el Tio, l'oncle) dans la région de Potosi en Bolivie.
A l'origine, les musiques étaient interprétées sur des flûtes et des Tambours, les peuples andins ne connaissant pas les instruments à cordes. C'est seulement à l'arrivée des conquistadores espagnols que la musique andine telle que nous la connaissons a vu le jour, dans un métissage entre l'influence européenne des guitares, violons, mandolines et harpes, et celle des natifs avec leurs flûtes et percussions.
L'un des instruments "hybrides" nés de cette rencontre entre deux cultures est le charango, inspiré par la vihuela de mano espagnole, une sorte de petite mandoline très répandue à l'époque, que les indigènes ont adapté pour en faire en faire un tout nouvel instrument, accordé sur leurs flûtes et taillé dans la carapace d'un tatou. Le charango est devenu le symbole de cette "rencontre", qui fut aussi un véritable génocide perpétré par les espagnols envers les natifs des Andes, qui souffrent encore aujourd'hui de la misère et de la discrimination. Jouer leur musique, en toute humilité, est donc aussi un acte politique de résistance envers le pillage et la déculturation de l'Amérique latine, qui commence enfin à se lever contre l'impérialisme mercantil occidental qui lui fait tant de mal. C'est un hommage à ces peuples si riches et si généreux que rend MISKI PACHAHUARAY à chacune de ses représentations...