Vouant un véritable culte aux machines ayant contribué à forger le son du hip-hop moderne, Morti Viventear achète ses premières Technics Sl-1200 au milieu des années 90. La vague indie hip-hop qui déferlera quelques années plus tard sur l’Amérique du Nord l’incitera à passer des tables-tournantes aux échantillonneurs. Grandement inspiré par les sonorités à la fois sales et polies du label californien Anticon, Morti apprend les bases du beatmaking en analysant les productions de Jel, Controller 7 et Moodswing 9. Désirant trouver un son qui lui est propre, le Jonquièrois allie sa passion de la musique à celle du cinéma gore Italien. Il en résulte un mélange texturé d’ambiances lugubres, de rythmes hypnotiques et d’échantillons des plus obscurs. Collectionneur de vinyles rares et d’instruments sonores mythiques, il gaspille la majeure partie de ses études universitaires devant le Mpc 2000xl et le Sp12 dans l’unique but de peaufiner son style. Par la texture des échantillons qu’il superpose, Morti Viventear aspire à faire transparaître de l’émotion dans le moindre rythme de batterie ou le plus subtil crépitement de vieux disque vinyle.