Paroles urbaines, du verbe à la poésie: Place au slam!- Dimanche 4 novembre, demain la septième et dernière semaine d'ateliers commence déjà ! Il est grand temps de présenter les participants avec leur nom de scène choisi pendant les ateliers et de revenir sur les 6 dernières semaines qui viennent de s’écouler. Agés de 20 à 50 ans, nous avons les vendredis : Soldjah, BBart, Carmelle, Jee, J*, Cyber, Frida, Gaïa, parfois viennent nous rejoindre Sherkhan, Eddy King et Fon… ; Les samedis : Miss Elly, Lilham, Calou, Elisar, Kat, J* again. Ont participé également Che, Thalie, Topia, Maniack, NoName, Phaya et Yianka. Sans oublier Zoulou qui nous suit avec sa caméra (Didier Berry, réalisateur – voir MBETV.COM, Montréal Black Entertainement) et notre slammeur, rappeur l’artiste Mohammed qui dirige les ateliers depuis le début. Il faut citer le travail de fourmi des 2 « médiatrices culturelles » Claire et Chloé.Court interlude, je vous rappelle que Place au Slam ! a le plaisir de vous présenter une soirée slam gratuite à la Maison de la Culture de la Côte-des-Neiges (5290 ch. Côte-des-Neiges – avec laissez-passer à retirer) le 17 novembre 2007 à 20h. Animée par l’artiste Mohammed, elle rassemblera les participants aux ateliers de slam, présentés ci-dessus, qui se sont déroulés au Centre Communautaire de Loisir de la Côte-des-Neiges depuis le 28 septembre. Seront présents également des artistes francophones et anglophones de la scène montréalaise : Manu Militari, Katalyst, Truth, Foblaze, Sé. La deuxième partie de la soirée invite le public à participer à un micro ouvert.Partage, premier mot qui ouvre la phase des ateliers. Les suivants : authenticité, simplicité et ouverture sont les mêmes qui parlent du slam. Paroles mises à nu. Sur scène, il faut se dévoiler, choisir de rester du côté des émotions vécues à chaque prise de parole ou se laisser distancer et de jouer un peu plus avec les mots. « Place au slam ! » s’engage résolument sur le chemin des paroles humaines, des paroles urbaines. Paroles de tous, « slam pour tous » : la scène est ouverte à l’amateur comme au « slameur professionnel », rappeur, conteur, mère au foyer, adolescent, celui qui exalte la vie comme celui qui la renie, quel est ton message ? quels sont les mots que tu choisis ? Sont-ils une arme, un baume, une claque, un rire, un sourire, une ironie mordante, une quête, une question ou juste un grain de sable?Le slam ça change une vie, ton coeur bat plus vite, ton pouls s’accélère, drogue des mots nécessaires comme la cigarette que tu portes à tes lèvres... Écoute ! Je ne fais qu’écouter, et écrire, et dire…Sur le terrain glissant de l’identité, de l’être et du paraître, des émotions, les ateliers ont été ponctués par des réflexions sur soi-même, son propre environnement, son écriture et la façon de transmettre. Chaque artiste invité a donné sa touche personnelle : tous sous influence ou faisant partie du milieu du hip hop, ils ont transmis leur passion, leur expérience. Entre celui écrit pour changer le monde et celui qui écrit juste pour lui, toi...pourquoi écris-tu ? pour qui écris-tu ? C’est quoi pour toi le slam ?La rhétorique fait également partie de ce parcours du combattant dans la jungle des mots, figures de styles, rythmes, sons, Mohammed aime les oxymores qui riment avec encore et encore. Un minimum de structure pour beaucoup de simplicité. D’Oxmo Puccino à La Rumeur, en passant par Rocé, avec un détour par Raymond Queneau et Georges Pérec pour repartir sur Abd Al Malik, Souleymane Diamanka et Boucha Zoreill’, une pause sur Amir Sulaiman (Def Poetry), DMX… : chacun ses mots, sa voix, son médium, sa posture, son souffle : multiplicité des façons de s’exprimer… liberté d’expression. Les mots deviennent ludiques, parfois lourds de sens, chaque atelier a trouvé les siens, différents des précédents….Une petite grande citation pour finir : « Vous êtes un enfant de l’univers, pas moins que les arbres et les étoiles ; vous avez le droit d‘être ici. Et qu’il vous soit clair ou non, l’univers se déroule sans doute comme il le devrait ». (extrait de Désirs – Trouvé dans une vieille église de Baltimore en 1962, auteur inconnu)