Saïda Jawad est née en France à Roubaix dans le Nord, ses parents venaient du sud, ils sont Marocains. Très tôt, son père a l’idée d’en faire une « vraie française ».Imitant les parents de son amie d’enfance française qui faisait de l’accordéon, il décide que Saida sera accordéoniste. Un lune de miel forcée pour la jeune fille, avec un instrument qui ma foi, ne faisait pas parti des ses rêves de petite fille.Saida très jeune, croyait à sa vocation pourtant, elle voulait devenir comédienne. Mais la papa était intransigeant, faire de la comédie ?! « non ça n’est pas un métier » .Pendant plus de dix ans, elle supportera cette union arrangée où se mêlent obéissance, labeur, détestation mais aussi découverte de la scène et de ses plaisirs.
À vingt ans, Saida décide de s’émanciper et quitte son partenaire, l’accordéon pour se livrer à sa vraie passion : le théâtre.
Après le conservatoire de Roubaix et de nombreuses représentations d’Antigone au théâtre 8O d’Amiens, la jeune fille s’installera à Paris où depuis 1998 elle tourne dans de nombreux films ou téléfilms. On la verra dans, C’est la vie (2001), 17, Rue bleue (2000), Alerte à Paris ( 2005), l’Adieu (2003), Les Enfants de Charlotte (2003), L’Algérie des Chimères (2001).
Epaulée par Charles Nemes, Monsieur Accordéon est sa première écriture. Avec des mots simples, directs, parfois naïfs mais toujours authentiques et émouvants, elle raconte cette liaison improbable avec ce “monsieur accordéon†qu’on lui a imposé.
Jacques Décombe la met en scène dans cette pièce à deux personnages où face à un partenaire (Eric Laborie), tantôt complice, tantôt inquisiteur elle nous entraînera dans son petit monde chaleureux, drôle et attachant où se mêlent des parents inquiets et résignés, une tata merveilleuse et un professeur au nez rempli de trésors.
La jeune actrice nous offre un pur moment de comédie humaine, accompagnée par son piano à bretelle et soutenue musicalement par Vincent Préciozo
