josko

Un humain entre un rien et un autre rien. Hors donc, je vie. Je profite au mieux de la ballade. Belle, extraordinaire et barbare.Fin juillet, il sera temps de regagner la mer. Et, de récupérer Anton à Cavalaire. L’idéal serait un détour par le Fabron. Passer saluer la patronne et le patron. La chère Madame Fred et le bon Monsieur Guigui. Une bonne occasion de rencontrer les jumeaux. Là bas, sur le quai des Etats-Unis, y’a deux vieux, des fois trois, parfois beaucoup plus. Avec des lunettes noires, ils regardent la mer. Le Paillon pisse dedans. Les plumeaux plantés sur des troncs trop longs forment une haie d’honneur pour les amateurs de plum-pouding. C’est ça Mocheville, une sorte de Paris sur mer où le parisien dépense joyeusement sa retraite au soleil. Mais plus question d’y traîner sa mélancolie de vagabond, d’y parcourir les rues avec Max. Max, un rat, un gros rat de laboratoire devenu représentant en chagrin d’amour. Heureusement, Monsieur Paul sévit toujours à Moche ville. Il commençait à me manquer ce vieux Paul. En fait, il reste le seul motif pour faire encore un crochet par le Fabron. Car enfin, il n’y a pas de mobile solide pour échouer dans Mocheville. Le soleil ? Pour quoi faire. Il fallait un Paul. Ce vieux Paul, fou de jazz. La rencontre se fit en acceptant un job de merde dans un fast-food d’Aubervilliers. Les jubilations de la crise. Ça venait d’ouvrir à l’angle des quatre chemins. Et, tout fut dit devant un verre de bière. Pour abréger ses souffrances, j’ai tué ce rat qui rongeait mon cœur.Ainsi commencent les aventures de Monsieur Paul.