SBOKO " 95 MANTOR " en préparation ...

Interview YazZ et Sboko (Coulisses "Ego-Graphie")

A l'heure actuelle, Sboko est l'auteur de 2 Mixtapes : "Lyrical Kung-Fu" et "Le Livre de la Jungle Urbaine"; et prépare activement son premier album solo.

::: TRACKLIST :::
1. Intro
2. Sbokographie
3. Tant Que Je Serai
4. Ghetto Jet 7 Feat Dalvin
5. Interlude
6 . Séropositif
7. Le Messie
8. Le Livre De La Jungle Urbaine Feat Kazkami, K.ommando Toxic, Makwa (Armaguedon), K.Pone, Lino (Ärsenik), Zyon Mc

C’est au sein de sa famille et grâce à une éducation très surveillée qu’il développe et cultive des valeurs telles que le respect des autres, la patience et le goût de l’effort. « J’ai été éduqué à l’africaine avec une mère tout le temps derrière moi ! » Sa rencontre avec le rap eut lieu lorsque il était au collège en classe de 6ème. Pour lui, ce fut la révélation. A l’époque c’est le fameux “OPP”, titre du premier album de Naughty by Nature, qui lui a mis la puce à l’oreille. D’ aventure en aventure,un style se peaufine. Très attentif à l’actualité, les thèmes de prédilections de Sboko ne sont pas seulement issus de la rue. C’est à travers différentes aventures qu’il s’est construit artistiquement. C’est d’ailleurs sa soeur qui lui offrait, à l’époque, son premier texte. Quand l’envie lui pris de se mettre au rap, c’est avec un ami qu’il sauta le pas. Leurs débuts furent plus que difficiles puisque c’était sous les railleries de leurs camarades qu’ils essayaient de se construire. Se faisant une raison, ils se mirent sérieusement au travail et du coup attirèrent deux autres acolytes. C’était la naissance de son premier groupe “Calibre 07”.Malgré leur enthousiasme, l’effet de groupe n’a pas perduré. C’est alors que Sboko et un autre membre du groupe partirent de leur côté pour créer le groupe “Kryptonik”.Ils avaient alors 15/16 ans et c’était la grande époque d’Ärsenik qui était le groupe déjà mythique de Villiers-le-Bel. Avec Kryptonik, ils ont développé leur méthode de travaille, leur style et leur manière d’écrire.Makwa du groupe Armaguedon était très présent pour eux. Durant cette période, il y a également eu quelques plans mix’tape et compilation malheureusement avortés.Avec le temps, la volonté d’ascension d’Armaguedon ne permettait plus à Makwa d’accorder autant de temps à leur groupe. Livré à lui-même, le groupe Kryptonik allait de déception en déception et finit par s’éteindre. L’émancipation, Sboko en solo Kryptonik lui a sans aucun doute permis de révéler son style et de se trouver artistiquement.La décision de travailler tout seul était comme une suite logique.Dorénavant en solo, le jeune Mc a de plus en plus envie d’approfondir ses textes. À force de travail sans relâche, ses textes sont bien plus fins, réfléchis et sensibles.Pas étonnant que, plus tard, les collaborations s’enchaînent. C’est avec plus de confiance que Sboko créa “l’étonnement” autour de lui. L’intérêt pour son travail s’est fait plus présent. Son entourage réalisa alors, que le jeune artiste avait de la valeur et c’est naturellement que ses frères sont devenus son équipe de management. Ils ont donc,petit à petit, fait leur entrée dans le monde de Sboko.Avec le temps, la petite équipe se révèle efficace et n’a aucune difficulté à transformer les projets de Sboko en essai gagnant. Les projets pleuvent et on retrouve enfin l’artiste sur des plans concrets : en 2004 “Retour vers le futur” de K-ommando Toxik (même si au final le morceau n’a pas été retenu pour la version définitive de la compilation), en 2005 “Paradis assassiné” l’album de LINO d’Ärsenik. Dans la foulée, il sort sa première mix’tape “Lyrical Kung-Fu”. Ensuite, il y a eu la compilation R.I.P. où il pose sur un son percutant des paroles bien pesées avec Makwa : “On peut pas descendre plus bas” puis dernièrement il pose “La récolte des opprimés” titre du dernier projet de K-ommando Toxik. Malgré tout ces projets, Sboko a toujours eu envie d’un Maxi bien a lui, avec ses propres titres, sa vision des choses et des ‘instru’ qu’il aurait lui-même choisi. Le livre de la jungle urbaine Un premier projet, une histoire qui bouscule... C’est avec ce projet que le talent de Sboko devrait être exposé au grand jour.Le livre de la jungle urbaine est un Maxi 8 titres plein de constat du quotidien. Comme un livre avec plusieurs chapitres, il reflète ce que Sboko est, ce qu’il voit et vie quotidiennement. Ce projet est très fidèle au personnage de notre Mc : tantôt profond, tantôt percutant et introspectif. Dans cet opus, il reste fidèle à ses origines Beauvilésoises en invitant ses confrères : Kazkami, K-ommando Toxik, Makwa, Lino.Mais ce serait réducteur de s’arrêter à la présence des artistes de sa ville d’origine. Ce qui est très intéressant, c’est qu’il varie les styles et ouvre les perspectives de sa musique en choisissant des ‘prod’ divers et variées. Des instruments prennent place et s’installent harmonieusement sur des ‘instru’ judicieusement choisis. On retrouve notamment des ‘prod’ de Frero prod et JR pole prod. On savait, de par ses précédents morceaux, que Sboko était un bosseur acharné. Il le confirme par la qualité de son écriture et le choix de ses thèmes.Il aborde entre autres les inégalités sur le titre “Tant que je serais” et un peu plus loin dans le Maxi, la séropositivité. Il ne manque pas également de faire dans l’autobiographique dans le morceau “Sbokographie”.Vous l’avez compris, Sboko est un artiste ouvert qui cultive son style musical. Avec une marge de progression évidente, il ne cesse de repousser ses limites.C’est la preuve de son exigence envers lui-même. Ce qui lui promet un avenir artistique de qualité.