Jean Vigo

[A Tribute By
Carletto di San Giovanni:]
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Jean Bonaventure de Vigo Almereyda, only made two short films and two feature films before he died in 1934 at the age of 29. Both films were the subject of much controversy in their day, showing an anarchic approach to filmmaking that did not fit into studio preconceptions as to how a film should be made. They were banned, cut and altered and never shown as intended, but in their restored form they are today considered as some of the most important works in French and world cinema. There had been nothing similar in film before them and there certainly hasn’t been anything like them since.
--above paragraph from dvdtimes.co.uk
Jean Vigo est un cinéaste de renom, trop tôt disparu. Jean Vigo a construit avec l’Atalante, une oeuvre solide , bien charpentée, sincère. L’Atalante nous apporte des images de canaux embués de brume dans les matins frais.Son oeuvre fourmille de tableaux anodins de la vie quotidienne dont la somme crée l’ambiance. La musique créée par Maurice Jaubert, simple comme l’âme des personnages souligne l’action d’arabesques légères. Le film de Jean Vigo est une de ces oeuvres ou le cinéma se rapproche davantage du récit que du roman. Avec Le chaland qui passe Jean Vigo a surtout cherché à faire un drame simple, humain sans complications intellectuelles ou connotations politiques. Que jean Vigo possède un véritable talent de metteur en scène saute au yeux. Il a une forte personnalité de manieur d’images. Il a le pouvoir d’imposer aux spectateurs sa vision du monde et des hommes. L’.. de Jean Vigo ne tenait pas à l’attrait d’une mode éphémère mais émanait d’une personnalité profondément originale et d’un anticonformisme constitutionnel. Jean Vigo qui disparut avant sa trentième année avait su faire de l’Atalante un film trés beau et émouvant. Il a su faire, d’une histoire banale un poème d’amour fou, baignant dans un fantastique social à la Bunuel. Les personnages de l’Atalante, unis d’abord par un mariage conformiste apprennent à conquérir leur liberté et leur amour, en s’échappant, en éprouvant une réalité dérisoire qui constitue la trame de l’intrigue et se déchire constamment, faisant apparaître, d’une manière surréaliste, la vérité des êtres. Insubmersible L’Atalante est revenue en 1990 par la grande porte du festival de Cannes, dans le cadre de la journée de sauvetage et de conservation des films. L’oeuvre,restaurée par deux cinéphiles passionnés est exemplaire car, plutôt que d’éclaircir un film par une lecture simpliste de l’image en y mettant de l’ordre, elle l’introduit au contraire dans son propre trouble et en restitue la complexité. Comme si, la caméra explorait l’esprit fièvreux d’un jeune homme en proie aux doutes, Jean Vigo, mort à vingt neuf ans le 5 octobre 1934.