About Me
Les lolita finissent toujours par s'émanciper.A 23 ans, Alizée devient une chanteuse qui ressemble mieux à la femme qu'elle est devenue.Sans renier une aura pop gravée dans la mémoire collective, son nouvel album s'évade vers d'autres rencontres, d'autres émotions en phase avec une vitalité créative qui n'a rien de celle d'une marionnette.
Quand on parle d'Alizée avec ceux qui la côtoient, tous évoquent un "truc rare", un "je ne sais quoi" rayonnant d'une personnalité touchée par la grâce.Il en fallait sans doute pour qu'une vocation s'impose à elle, presque contre son gré.
A 14 ans, sur son île de beauté, l'adolescente d'Ajaccio ne rêvait pas de musique, mais de danse et de sport-étude.A peine plus d'un an après, elle chantait sur des scènes aux quatre coins du monde, précipitée là par des circonstances qui ne devaient pas tout au hasard.
Inscrite par une copine pour le casting de l'émission Graines de star, elle y va sans y croire, passe la sélection, puis tape dans l'oeil de Mylène Farmer qui lui propose un autre bout d'essai.L'évidence de l'incarnation est telle, que Moi...Lolita sort quelques semaines plus tard, pour un des succès les plus saisissants de l'histoire de la chanson.Tube à la carrière internationale, vendu à plus de 2,5 millions d'exemplaires, le single sera rapidement suivi d'un premier album, Gourmandises, et d'autres hits.
Le tourbillon de la réussite est celui d'un apprentissage mené tambour battant, sous la férule du duo Mylène Farmer-Laurent Boutonnat.Alizée prend le temps de perfectionner son chant, de mieux maîtriser ses prestations scéniques( à l'Olympia, au Zénith...).En 2003, un second opus, Mes courants électriques, prolonge cette collaboration.Riche de l'apport artistique et professionnel transmis par ses producteurs, Alizée pouvait être prête à tenter d'autres mots et musiques.
Une longue pause permettra d'assimiler l'effervescence de ces premières années, de s'enrichir du rythme de la vie quotidienne et de la maternité, de formuler enfin les désirs à venir.La complicité de son compagnon, Jeremy Chatelain, aidera Alizée à trouver sa voie.Révélé, comme elle en enfant de la télé, ce rescapé de la star ac' échappe lui aussi au formatage des clichés.Multi-instrumentiste étonnamment précoce, nourri jusqu'à l'obsession de culture rock et hip hop (ce natif du 91 participait à l'âge de 13 ans au championnat de France de DJ), Jérémy s'est passionné pour le son au point de se fabriquer son propre studio d'enregistrement.
Ensemble, ils réfléchiront à la meilleure façon de transcrire en climats, mélodies et textes l'Alizée d'aujourd'hui.Leurs échanges mettent à plats les coups de coeur et découvertes musicales qui peuvent donner des pistes.Une liste de noms de collaborations idéaux finit aussi par voir le jour: Jean Fauque, Oxmo Puccino , Daniel Darc, Bertrand Burgalat.Surprise, tous acceptent de jouer le jeu...
Fauque s'est senti inspiré par la sensualité de la chanteuse (Mon taxi driver), par ses restes d'innocence (Psychédélices), ses débuts de gravité (Idéaliser), ou par son énergie espiègle, boostée par l'électro rock (Mademoiselle Juliette).
Un rappeur, Oxmo Puccino."Pour moi, il est un des vrais poètes du hip hop français" souligne Alizée, " un de ceux qui possèdent le plus grand esprit d'ouverture".Dans Décollage, un des deux titres (avec Par les paupières) écrits par Oxmo,Alizée teste pour la première fois son flow sur une rythmique distillé par Kore, pointure de la production hip hop-r'n'b.Digne des plus gros son américains, le morceau virevolte du côté de Gwen stefani,tout en s'électrisant d'un sex-appeal typiquement "frenchie".
Parmi les disques qui ont le plus tourné, ces dernières années, sur la platine d'Alizée, l'album Crève coeur de Daniel Darc.En plein enregistrement de son nouveau disque, l'ancien chanteur de Taxi-Girl et son compositeur Frédérick Lo, ont signé pour la jeune égérie pop deux pépites_Never More et Lonely Liste_, en parfait équilibre entre mélancolie et légèreté.
"Cette collaboration nous a été très bénéfique" insiste Frédérick Lo, "idéale pour nous rappeler que des chansons fraîches peuvent avoir du sens.Un peu comme Lio au début des années 1980, Alizée gomme la frontière entre le rock et la variété".
Cette frontière Bertrand Burgalat l'a souvent brouillé dans le passé.Sur un texte de Jean Fauque,L'effet, consacré à l'émerveillement d'une mère pour sa fille, le dandy rétro-futuriste a brodé une dentelle d'harmonies devant autant à Gainsbourg qu'aux Beach Boys."J'ai adoré sa façon de jouer et de me diriger"."J'aime composer des mélodies parfois difficiles à chanter" admet Burgalat, "j'ai été surpris par la façon dont Alizée s'y est vite adaptée".
A la production, Jeremy a préservé l'impact pop de la demoiselle, sa capacité à charmer dans le sautillement synthétique et les mélodies acidulées.Il a aussi élargi le registre de sa compagne en le nourrissant de groove plus contemporains, de guitares plus incisives, de sons inspirés par leur goût commun pour des artistes comme les Killers, Cure, les Neptunes, Matmos, ou même Bjork.
Plus libre, plus épanouie, la chanteuse n'a jamais autant imprimé sa personnalité.Un vent nouveau souffle sur Alizée.
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" Mademoiselle Juliette " Video clip