Les soeurs GOADEC

Les 3 sœurs Goadec, Mesdames Maryvonne L'Hopital, Eugénie Ebrel et Anastasie Le Bras, sont nées à Treffrin dans une famille nombreuse. Elles passent leur enfance, et vivent dans une société rurale où la pratique du chant est naturelle, ordinaire et fréquente. Toute la famille chante, à la maison, au travail ou à l’église (leur père est sacristain, leur mère chante également). Au moment de la recréation et de la relance des fest-noz, dans leur version moderne, dans les années 50-60, elles sont présentes. Elles se prêtent aussi au jeu des concours de Kan ha diskan ou encore accompagnent le cercle celtique de Carhaix. Remarquées pour la qualité de leur chant et de leur répertoire (Kan ha diskan et mélodies), elles sont sollicitées par des collecteurs et des artistes (Claudine Mazéas, Donatien Laurent, Albert Trevidig, Alan Stivell, Yann-Fañch Kemener, Daniel Lhermine…). Elles sont invitées à de nombreux fest-noz partout en Bretagne (à charge pour les organisateurs de venir les chercher et de les ramener…). Elles participent aux éditions du Festival Kertalg en 1972 et 1973. La rencontre avec Alan Stivell les conduit en 1973 jusqu’à Bobino. L’événement et sa diffusion médiatique n’impressionnent pas outre mesure ces femmes de caractère et elles restent simplement préoccupées par leurs obligations ordinaires à la maison (comme s’occuper des bêtes…). On peut apprécier le style et la diversité de leur chant, à travers les enregistrements édités (vinyl et cd) mais aussi les collectages (à Dastum notamment). A une demande de paroles de chant, arrivée dans le nombreux courrier que recevait Maryvonne, elle répondit par une proposition d’acheter leur disque… Les sœurs Goadec ne sont malheureusement plus là pour faire part de leurs commentaires (de bons sens, truculents et espiègles certainement) sur les phénomènes d’inspiration, de vocations et d’hommages qu’elles suscitent toujours… Une invitation à les écouter et ré-écouter dans les enregistrements originaux et intégraux… (A compléter et corriger /rédaction : Ifig Flatrès)