Dans une HLM de la banlieue sud de Paris resonnent les vocalises de la mere mezzo-soprano, le banjo du pere et les accords imposes que le petit Absil plaque sur le piano. Puis la porte de la chambre se ferme. La premiere
guitare s’acoquine avec les doigts qui ne la quitteront plus jamais. Un prof amene son Teppaz dans la classe et joue Bob Dylan, Hugues Aufray. Le flirt avec l’instrument se mue en passion. Les annees folk deferlent. Pete Seeger, Donovan et les autres s’installent a demeure sur les tourne-disques.
L’euphorie gagne les copains. On sort les stylos, chacun empoigne un instrument. IMAGO est né.Le groupe va vivre le temps du succes, des tournees et des albums : Folle avoine (RCA), Portraits (RCA), Derriere le rideau (RCA), Aujourd’hui, c’est
déjà demain (RCA), Passages (Best of Mélodie), Dernier bulletin (Déclic). La voix de Vincent Absil s’impose. Le groupe s’arrete en 1981, mais l’histoire d’amour peuplee d’amantes a 6 ou 12 cordes, perdure. Vincent entame une carriere solo.Nouvelles chansons, d’autres albums : Deux doigts dans la bouche (Salabert, Ganesh), Bonne question (Auvidis), Country journal (Baillemont), Le train de minuit (Scalen). Aujourd’hui la voix est toujours là . A la fois chaude, voilée et pleine d’émotions. Sur le nouvel album "Les pieds sur ma valise", Vincent Absil m..le ses compositions avec celles d’autres artistes sans que cela n'apparaisse comme des «revivals» nostalgiques. François Béranger côtoie Léo Ferré, Colette Magny Victor Hugo. L’univers de Vincent Absil imprègne l'album : ces blues, ces trains jamais pris, ces amours qui vous laissent à quai, et un détour par le pays cajun, à vous faire danser les crocodiles du bayou.
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