Dans un decor aux couleurs vives, a la deco si naive. La vie passe comme tombe la pluie... Fatalement. Elle n'a pas conscience de son existence, elle tourne en round, le temps d'y penser. Dans sa bulle, le reste du monde est si flou. Portee par le desir soudain d'etre en confiance, au milieu des gens elle marche a contre-courant. Pensees idylliques, perfection d'un corps magnifique tellement desire, vision aerienne de tous les commandements menant au neant. Pantins infames a genoux ! Je joue avec vous... Mais je suis une idole, bois mes paroles ! Mon corps rouge s'embellit pour tout acte accompli, mes cornes se solidifient pour tout le mal fourni. Trop vil pour etre Dieu, trop pieux pour etre le Diable. Pardonne-moi et comprends mes peurs. Je les vis chaque heures, chaque jours, et j'en pleure encore. Une odeur de chair se dispute au parfum, prend possession de l'air. Sans faiblir, l'animadversion alimentait ce desir furieux de contempler enfin un spectacle commun. Maintes fois, j'ai ecrit un scenario implacable. Des flots d'ethanol corrosif brulaient tes choix, voila ce qu'il me reste de toi, ces rares instants profonds de communion voilant l'inevitable destruction. Longtemps il n'est reste des tenebres qu'une envie impatiente de partir, de grandir, abandonner l'antre impregnee de fumee, baignee d'alcool, briser les chaînes du passe, creer l'irreel. Mon idéal visceral perdu dans les abysses d'une obscurite absolue, stridents, exhument mon cadavre de l'ennui. Nu face au monde, l'asphyxie parait naturelle, arterielle. Je n'ai pu gouter que si peu a tout ca, c'est si dur, ca me manque.