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Pour commander la compilation "Made In Belgium" à 9,29 € (transaction sécurisée), cliquez sur le logo paypal :QUAND UN BON MUSICIEN PARLE FRANCAIS C'EST QU'IL EST BELGE... (Chet Baker)Avec :♠Ghinzu (mine)
♠A Brand (riding your ghost)
♠Soldout (i don't want to have sex with you)
♠Pornorama (kicking in side effects)
♠Ozark Henry (indian summer)
♠An Pierlé (as sudden tears fall)
♠Soulwax (accidents and compliments)
♠Major Deluxe (meanwhile)
♠Arsenal (either)
♠Vive la Fête (la vérité)
♠Elysian (how can i forget)
♠Montévidéo (heat)
♠Venus (the red room)
♠Millionaire (ballad of pure thought)
♠Mint (your shopping lists are poetry)
♠Triggerfinger (lil' teaser)
♠Mud Flow (chemicals)
♠Sharko (i went down)
♠Zita Swoon (remember to withhold)
Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine ! Il y a 20 ans de cela, la Belgique rock était défaite, les armées musiciennes dévastées par les ravages de la new beat et la techno. Le pays entier est soumis au culte du synthétiseur, les guitares et le rock sont orphelins.Un pays minuscule, coupé en deux, la Flandre, la Wallonie, et Bruxelles son oasis de belgitude au milieu ; un pays toujours en mal d’identité et alors perclus de complexes culturels face aux grands voisins. On voyait mal ce qui allait pouvoir nous tirer de ce mauvais pas … Mais située au c..ur du continent, au confluent de toutes les influences, la Belgique s’était nourrie de plus de diversité qu’aucun autre pays, et avait en outre l’avantage de ne pas devoir en assumer l’héritage ni en subir le poids, de n’avoir non plus aucun héros du passé à honorer, de pouvoir en quelque sorte se permettre à la fois tous les syncrétismes et tous les sacrilèges, et même là , tout de suite. Comme d’habitude, la meilleure musique naîtrait d’un métissage.Et dEUS d’incarner le premier et à lui seul tous les espoirs de renouveau. Se jouant de tous les codes, dEUS ouvrait ainsi la voie à une liberté inédite qu’une nouvelle génération de musiciens s’efforce à vivre pleinement depuis lors. Flexa Lyndo embraya du côté wallon. Et puis Mud Flow, Dead Man Ray, Zita Swoon, et puis Sharko, Millionaire, Girls In Hawaï, Arsenal et tous les autres.D’un côté la France et de l’autre l’Europe, disait ensuite Victor Hugo. Et partout dans l’Hexagone on ressasse les exploits de la scène belge. On n’en attendait pas autant des français ! Et dire que ce sont eux qui écrivent dans leurs magazines aujourd’hui les belles pages de l’histoire neuve du rock belge. Le centre du monde se serait ainsi déplacé, Paris a perdu son orgueilleux trophée, et nous les belges, on se regarde le nombril en pouvant tout se permettre.C’est cela qui semble constituer notre principal leitmotiv : tout se permettre, le meilleur, comme le pire. Ca part dans tous les sens, c’est la détente. On peut se la jouer rock’n’roll (Ghinzu, Elysian, Montévidéo) quand d’autres se font crooners classieux (Ozark Henry, Venus) ou top-modèles (Vive La Fête). On peut flirter avec l’obscène (Soldout, Pornorama) là où le voisin brigue une grâce transcendantale (Moontrees, Major Deluxe). On peut se faire chantre du revival glam (A Brand), de la nickel pop (Mint), ou même celui du blues-trash (Triggerfinger).Jamais en tout cas, on n’avait connu pareil enthousiasme pour le rock en Belgique. On entend dire que jamais si petit pays n’avait connu tel foisonnement musical. Et si seulement c’était vrai ? An Pierlé, Soulwax ou Arno ne sont-ils pas de meilleurs étendards qu’Annie Cordy, Wallace Collection ou Adamo ?Et bien sûr, on a oublié de vous parler du reste : de cette myriade de bons groupes dont vous n’avez peut-être même pas encore entendu parler ! Mais cette compilation en dit déjà beaucoup plus long que tous les articles de presse qui nous ont été consacrés. Et si vous en voulez encore, il sera toujours temps de penser à publier à une suite à l’aventure…