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Je m'appelle Shina Sekine, je suis brésilienne d'origine japonaise, j'ai grandi dans une famille italienne et j'ai été integré dans un contexte culturel afro-indien et international...J'aurais préferé dire tout simplement "Cosmopolite". Je suis quelq'un qui vis la vie intensément, chaque seconde comme si c'était la dernière...c'est-à-dire...à fond! La musique est mon oxigène, mon horloge, c'est ma façon de contrôler le "timing". Anti-conformiste par nature, l'impossible, le doute, l'hésitation, la rivalité et la peur n'ont jamais existé dans mon vocabulaire. Dans mon univers, j'ai des valeurs et des principes qui ne sont pas les mêmes pour la majorité, ce qui fait de moi quelq'un d'immuable. Comme les gens qui fréquentent les messes tous les dimanches et durant les autres jours, sentent la rage, la jalousie, la perversité et sont capables du pire. Car la méchanceté est juste la taille de sa propre frustration et de ses peurs. L'amitié pour moi, c'est le respect, la loyauté, la fidélité, quelque chose que ni la distance ni le temps peut changer. Je suis devenu une créatrice de mode trés jeune pour la seule raison de gagner mon indépendance et ma liberté. Mon pére m'a dit un jour: "- Tant que tu dépends de moi, tu me dois obéissance!" Ce même jour, j'ai pris toutes les pâtes (à soupe) que j'avais chez moi, je toastais, peignais et j'enfilais dans des fils, je les transformais en accessoires...c'est comme ça que j'ai gagné mon premier "argent"...mais l'argent partait vite et avec les histoires de Picsou (Wall Disney) j'ai appris à capitaliser donc j'ai trouvé des magasins de pièces de montage pour accessoires. J'ai appris à travailler avec des outils, et ensuite, j'ai acheté du cuir et je me mis a créer des sacs, puis je découvris qu'on pouvait changer les couleurs des baskets(converse). Ma grand-mére m'avait donné à l'époque une vielle machine à coudre à pédale, et c'est comme ça que j'ai commencé à fabriquer mes propres habilles et mon look. C'est de cette façon que je me suis faite répérer et suis devenue à l'âge de 14 ans mannequin. Je faisais aussi du théâtre, de la figuration et de la pub pour la télé. Le jour où j'ai décidé de tout arrêter et d'engager une bourse d'étude pour le cinema aux U.S.A., j'étais en train de récupérer mes derniéres photos qui trainaient dans des agences de pub...par hasard une directrice d'une importante entreprise de mode m'a convaincu d'attendre encore un jour et de remplacer un mannequin qui ne pouvait pas venir, pour un editorial de mode tournée chez le president du magasine Vogue. Mais, dans une histoire d'amusement, je me suis faite engager par cette marque de mode en tant que styliste à l'âge de 15 ans. Comme j'ai toujours eu du mal à accepter les ordres, je pris le poste de chef du département de mode. Par contre le poste je ne pouvais pas accéder était celui de presidente de l'entreprise...comme la patience n'a jamais était l'une de mes plus grandes vertus, j'ai obligé mon pére à m'émanciper à l'âge de 17 ans. C'est à ce moment là que, seule, j'ai ouvert ma propre entreprise...mais mon expérience me disais que seulement la volonté de s'imposer ne suffirait pas, car à cette époque créer était interdit et personne n'achetais quelque chose qui n'était pas tendance...il fallait que j'invente aussi ma chance et une stratégie...je me suis rasé le crâne, j'avais alors 27 perruques, un look qui imposait. Avec des amis, on a crée un groupe de musique "Que fim levou o Robin?", qui a cartonné en 4 jours. Nous avions des collectives de press tout le temps. On a ouvert en 1ére partie pas mal de groupes internationaux, on a enregistré un disque avec Warner Music...j'avais atteint mon but et après j'ai abandonné le groupe pour devenir la 1ére créatrice de mode de l'histoire de mon pays. La chaîne MTV débuta au Brésil et j'étais chargé d'habiller tous les VJ'S. Je faisais déjà trop de choses, j'étais invité aussi à signer les costumes et direction artistiques pour le cinema, théâtre, télé, pubs, clips,, opéras, ballets,musique (Sony Music)...et puis j'avait ma propre marque de mode. Le bonheur total, une bataille sans limite, casser tous les tabous, faire une révolution toute seule. La press communiquais mes faits et le public me protégeait. Je ne jamais était une carreiriste ou une mercenaire, la célébrité n'a jamais été mon objectif, mais la conséquence des mes actes. Comme tous les ados rebels, j'ai toujours travaillé par utopie. Je voulais créer une mode nationale,donner la chance et l'espoir à de vrais artistes, des gens que comme moi, ne pourront jamais y arriver. Ma formation? Je suis toujours une autodidacte, depuis m'enfance jusqu'à maintenant, j'étudis tout sur tout et tout le temps... La création c'est un mix de tout, j'invente ce que j'ai besoin, quand j'en ai besoin. "La mode pour moi est le comportement d'une époque." Rester au Brésil c'était accepter de stagner(je ne pouvais pas evoluer plus). Et je suis venu a Paris, mon intention était une nouvelle bataille et sans l'impossibilité, la victoire n'avait aucune saveur pour moi. Mes ennemis sont toujours les mêmes, le système, la médiocrité et l'ignorance... D'autres plaisirs? La plage, monter a cheval, conduire une voiture en haute vitesse dans des routes dangereuses, m'entrainer avec une épée, et rester la majeure partie du temps seule dans mon atelier de création (chez moi) avec mon chat, pour contrôler a ma guise mon besoin...ça c'est pour moi, la liberté! Enchanté! PS: Désolé pour mes éventuelles erreurs de français, je ne l'ai jamais etudié, je l'ai appris toute seule...