MISIACZEK / MCZK

*Misiaczek* a retenu la nuit jusqu’à l’apparition de vestiges fantaisies dans sa caisse à savon : une urne funéraire bourrée de confettis prête à tout faire péter en tournée Karsenty. Sa diligence a pris la foudre et son costume de Bob Kauffman, décoloré javelisé devant la sœur de Spider Man le travestissement lui aurait plu, si seulement il n’avait pas perdu son temps aux latrines liminaires qui manquent d’amour qui manquent de fer. Et puis y’a la vielle dame teintée de mauvéine qui lui tend malgré elle sa bombe de Ventoline ; Elle trouve ça pratique la glose en limerick, et elle raconte qu’elle pêche la truite en Amérique. Il rentre encore tout seul sur sa brèle dégonflée, son cageot à patates et ses crèmes sont brûlées. *Misiaczek* sent qu’il déborde, il sent qu’il déborde, il sent qu’il déborde, il inscrit son âge au paper-board « Je suis timide je suis nouveau c’est sûr je ne viens pas d’ici Je rame j’ai peur et je transpire tout seul dans ma catégorie ». Après il y a sa fugue une nuit à dos de zèbre avec une collégienne déchirée de la plèvre. *Misiaczek* trimbale une Rimbaldienne et ses bleus de Gascogne sur la via ferrata de l’Antique Bourgogne ; aux cartes postales de l’Antarctique, elle préfère le cadre idyllique d’une chaîne d’hôtels militaires figée sur les îles sanguinaires. Ils tracent la route à brûle-pourpoint, une géographie du dédain, leur périple les entraîne au bord d’un fleuve sacré tchétchène. Ils ont raté leur CAP et l’école de Barbizon lance des avis de recherches et dénonce cette insurrection. Elle récitait Deleuze en tailleur Louis Vuitton et Il brodait une fresque en poils de hérisson. Ils ont campé des lustres avec un chef indien qui prodiguait des soins et sa messe latin jusqu’au jour où l’sale con s’est tiré avec elle, l’abandonnant dans la carcasse de la 4L. *Misiaczek* est rentré à Juvisy, il n’avait pas tout tout compris, sur le périf après Paris il achète un synthé Bontempi. Il sent monter en lui la pulsion du derviche, il compose alors avec la fantaisie des biches. Il est la semaine intérimaire d’un grossiste chinois en chausse-trapes et chante tous les dimanches pour les baptêmes et les ball-traps. *Misiaczek* se fait connaître dans la région pour ses romances de vieux garçon, enchaîne les shows provocateurs, pogote en déambulateur. Il constitue un groupuscule post-avant-garde avec un performer et son ex- femme à barbe. Il réclame des noms de fleurs pour sa publicité… *Misiaczek* se sent comme une espèce de Julien Clerc mal démoulé.