Je sens brûler en moi une soif de sensations violentes...
une fureur contre cette existence
neutre,plate, Réglée et stérilisée
un désir forcené de saccager quelque chose
un grand magasin,ou une cathédrale,ou moi-même
de faire des sottises enragées
d’arracher leur perruque à quelques idoles respectées,d’aider des écoliers en révolte à s’embarquer sur un paquebot,de séduire une Fille,, ou de tordre le coup à un quelconque représentant de l’ordre bourgeois.
Car c’est cela que je hais, que je maudis et que j’abomine
du plus profond de mon cœur :
cette Béatitude, cette santé, ce confort
cet optimisme soigné
ce gras et prospère élevage du moyen du médiocre et de l'Ordinaire ..
Hermann Hesse
........©ao... trigger hippie
........©ao... trigger hippie
LE JEUNE HOMME EN COLÈRE
À partir d’une photo
du photographe américain Paul Strand,
au terme d’une longue enquête,
Michel Boujut retrouve le garçon
qui, en Charente, dans les années 50,
a fixé l’objectif de son regard furibard.
Ouvrage épuisé
///////LOUISE BROOKS////////
Sans commentaires . . .
Rimbaud détestait tous ces amuseurs
publics qui n'ont jamais fait que jongler
avec les rimes et les hémistiches.
Plus ambitieux qu'eux, le poète du Bateau ivre
a voulu se faire voyant par un long,
immense et raisonné dérèglement
de tous les sens:
c'était là l'expression d'une volonté
toujours renouvelée de donner
des coups de sonde là où cela ne serait pas familier, là où il pourrait perdre pied pour glisser dans l'inconnu.
Il fallait, si on peut dire, ériger le changement en système; et le vertige émanant de poèmes tels Après le déluge ou Vies en fait foi.