C'est le plus voyageur de nos artistes hexagonaux. Non pas le genre à sauter d'un avion à une salle de concert, puis à sa chambre d'hôtel. Non. Lavilliers pose ses valises dans les pays qu'il aime, s'en imprègne, et en rapporte ce qui l'a séduit. Amérique Latine, Caraïbe, Afrique... le Stéphanois a un petit faible pour l'hémisphère sud avec lequel il est souvent en osmose: Sertao, Trenchtown, chaleur, sueur, Stand the ghetto. Lavilliers n'a pas attendu la mode pour teinter son rock de world-music.Il est né le 7 octobre 1946 à Saint Etienne dans le centre de la France. Son père, ancien résistant pendant la seconde guerre mondiale, est ouvrier dans une manufacture d'armes locale. Sa mère est institutrice. En ces temps de reconstruction, la famille vit des temps difficiles et Bernard, enfant malingre, connaît des problèmes de santé. A l'âge de 7 ans, il est frappé d'une congestion pulmonaire. N'ayant pas les moyens d'envoyer l'enfant en sanatorium, ses parents déménagent et vont habiter à la campagne. C'est seulement à l'âge de 12 ans que Bernard Lavilliers va connaître la vie dans les cités HLM de Saint-Etienne. Il y vit jusqu'à ses 19 ans. Entre temps, il fréquente un peu le lycée et fait un an de "maison de redressement" (prison pour adolescents délinquants).Chanteur-OuvrierPratiquant la boxe depuis l'âge de 13 ans, commençant même à participer à de petits combats, il est alors partagé entre l'idée de devenir boxeur professionnel ou comédien, métiers qui lui permettent dans les deux cas, d'exprimer sa révolte envers la société. Pourtant, en 62, il passe un contrat avec son père et apprend le métier de tourneur sur métaux. Il gagne ainsi sa vie jusqu'en 65 comme ouvrier P3. Durant cette période, il écrit ses premières chansons et organise de petits concerts à Saint Etienne et dans la région, avec peu de moyens.Pour fuir cet avenir bouché et cet environnement gris, il part pour le Brésil, qu'il croit être un nouvel Eldorado. Débarquant à Rio, il essaie sans succès de devenir docker. Puis il fait cap au nord : Salvador de Bahia, puis Belem, où il est engagé comme chauffeur de camion. C'est l'aventure de l'Amazonie : chaleur, insécurité des routes et vétusté des camions, … un épisode mouvementé de sa vie.
Après cette année et demi au Brésil, il rentre en France via les Caraïbes, l'Amérique centrale et l'Amérique du Nord. Mais à son arrivée, il découvre que l'armée française ne l'a pas oublié. Elle le considère comme insoumis : bataillon disciplinaire en Allemagne et forteresse à Metz en Lorraine.Fin 67, il vient à Paris et commence à chanter dans des cabarets. Il y croise Jean Pierre Hébrard, directeur artistique de la firme Decca, qui lui fait faire deux 45 tours et un album, très influencé par l'écriture de Léo Ferré.Arrive mai 68. Loin des discours tenus à l'Université parisienne de la Sorbonne, il préfère s'impliquer et aller chanter en province, dans les usines occupées. Puis après les désillusions de juin, il part faire la manche en Bretagne. A la fin de l'année, il devient père d'une petite fille, Anne-Laure.
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