Los Living Dead & the Bad Motherfuckers Quelque part entre Mexico et Bucarest, les Chicanos Puritos, quatre hors-la-loi, se font rattraper par la justice et pendre haut et court. Leurs corps, utilisés comme cobayes par les propres petits-enfants du docteur Frankenstein, n’attendent que la venue du célèbre Bad Motherfucker pour revenir sur le devant de la scène.Un siècle plus tard, les voilà encore plus mauvais, encore plus méchants et prêts à vous livrer un set dévastateur entre les Cramps et les Problèmes !
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CHRONIQUES
442ème RUE - Numéro 67 - Juillet 2006Los LIVING DEAD and the BAD MOTHERFUCKERS : Western zombie (CD, Nova Express/Productions Spéciales -
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Il existe un petit coin de Saône et Loire, au septentrion du département bourguignon, oublié depuis la nuit des temps par la grâce et la beauté. De ces terres vinicoles semblent émaner quelques gaz salement toxiques qui attaquent le moindre neurone qui passe à leur portée. Depuis l'avènement des Vietnam Veterans dans cette contrée abandonnée du Seigneur on ne compte plus les hordes démoniaques vomies par les entrailles d'une terre définitivement tout ce qu'on veut sauf paradisiaque. L'un des derniers de ces commandos hantés s'appelle Los Living Dead and the Bad Motherfuckers, tout un programme non ? A grands coups de trash-garage-frappadingue ils ont décidé de nous convertir aux bienfaits de l'allégeance
luciférienne (et que ceux qui veulent résister tombent les premiers), et faut admettre qu'ils ont des arguments. Un chanteur, le Bad Motherfucker en chef, qui vocalise comme s'il avait les roubignolles perpétuellement coincées dans la braguette (on ne vantera jamais assez la suprématie des boutons sur la fermeture éclair), un guitariste qui ne connaît qu'une manière de plaquer un accord, potar à 666, fuzz sortie direct des hauts-fourneaux, médiator en acier trempé, et grattage de cordes façon caresse amoureuse d'un grizzly qui n'a pas tiré sa crampe depuis la dernière hibernation (le picking c'est pour les tafioles, c'est bien connu), une section rythmique qui tient à la fois de la compagnie de bûcherons agacés et du forgeron d'un petit village d'irréductibles gaulois qui vient de humer le fumet délicat de la marchandise de son poissonnier de voisin (poésie quand tu nous tiens), et enfin un orgue joué par un alien qui aurait décidé de donner l'aubade à un harem de femelles predators à peine nubiles (obsédé sexuel l'alien, évidemment). C'est pas que ça ait son importance, mais je me demande quand même si le monde est vraiment prêt pour cette orgie tectonique et sismique. Dans le genre on avait déjà Céline Dion, faudrait pas que nos fils de pute morts vivants fassent double emploi, ce serait
gâché. Non ? Vous êtes sûr ? Bon ben ça va alors... je peux savourer la chose en toute quiétude, mon verre d'acide nitrique d'une main, mon hot dog à l'uranium enrichi de l'autre. Elle est pas belle la vie ?
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Art. Rock Sound
Non mais ça va pas mieux ? Ils poussent un peu mémé dans les orties. Ces présomptueux prétendent faire la nique à Queens of the Stone Age, voire se prendre pour le Nirvana de Bleach, le tout en assurant un tempo crypto-punk. Le plus étonnant, c’est qu’à faire les cons comme ça, on se laisse prendre au jeu et on adhère. Mieux, on rejoue L’invasion des Tomates Juteuses avec leur musique. Il n’y que six titres sur leur Western Zombie, c’est suffisant pour devenir maboul ! (PF)
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Los Living Dead And The Bad Motherfuckers... Traduction au mot à mot inutile; juste une lecture globale, et l'auditeur intéressé pourra se faire une idée assez réaliste du potentiel testostéronique des bourguignons en question, voire même de l'énergie non-moins organique des grandes salves déclenchées avec l'album Western Zombie.Le sus-mentionné « Western Zombie », paru en 2006, c'est une défractation des tympans en six titres jouissifs, bien (bien) garage, voire trash, voire psycho, voire hell, voire démoniaques, balancés avec un aplomb déconcertant par quatre (tarrés?) ingénieux et jusqu'au-bruitistes.C'est comme demander à un petit vieux de choisir entre son camembert et son verre de pinard à table: mission impossible, c'est dit. Et bien dans le cas des Living Dead c'est pareil si on y regarde bien: entre les Cramps et Sepultura, il n'y a qu'un abîme, qu'on peut sauter quand on est des morts-vivants, ou qu'on possède les Airs-Max modèle Requin-Fatal avec des bulles de 1996.Du coup, ni une ni deux, vlan, en bons morts-vivants justement; 22 minutes 20 d'embardées métalliques, voix érotico-menaçante, break musclés et finement négociés, basse salace, cuite à point, plus le clavier, de quoi dégoûter l'apprenti musicien qui patauge encore sur l'intro de Rape Me.Le sommet dans tout ça; le troisième morceau, « Yeah! Baby Yeah! » 2 minutes et 56 secondes au compteur: l'oreille est figée dans le boomer, la graisse du ventre ondule, et tout ça par la grâce de jeunes fous-fous hyper inspirés.
AUROREhttp://www.punksociety.fr