Un artiste
proche de ses origines et engagé Né à Rio de Janeiro ce « Carioca » baigne depuis son enfance dans ce que les Brésiliens appellent la Musique Populaire Brésilienne. A l’âge de 8 ans, il prend ses premiers cours de piano, puis au collège, il intègre la chorale de l’école Allemande où il suit ses cours. A 14 ans il découvre la guitare et décide d’apprendre seul les accords en parcourant des magazines de musique. En quelques années, la guitare devient sa compagne, sa complice et petit à petit sa vie. Il commence à connaître les musiciens professionnels, les vrais… ceux qui montent sur scène qui chantent dans les micros et surtout, ceux qui chantent pour un public émerveillé. Etre à coté d’un musicien, profiter de sa présence est déjà , pour lui, un moment privilégié.
Il trouve au travers de cet instrument, les moyens d’une évasion spirituelle et culturelle lui permettant de faire face aux pressions politiques du Brésil de l'époque."la musique comme moyen d'expression et de revendication"Dans un pays qui vivait depuis quelques temps la dictature, son engagement pour le respect des droits et de la démocratie prend sensiblement le pas sur les études de comptabilité et de gestion. Il multiplie les débats politiques et soutient les argentins qui souffraient également d'un régime de dictature. La Musique devient alors son moyen d'expression et de revendication. Les discours d’artistes qui vivent au quotidien la répression et la censure, comme Chico Buarque, Milton Nascimento, Gilberto Gil, Geraldo Vandré et autres lui paraissent le chemin à suivre. La musique cessait de devenir une compagne indulgente pour devenir son moyen d’expression.
Parallèlement, les cours à la fac lui rappellent le besoin d’avoir un métier, un vrai, César Allan se présente alors au bureau de recrutement pour un cabinet d’audit et conseil, il travaillera un an et demi.Il nous propose "un autre regard". Un projet tout aussi engagé car en Europe on méconnaît la musique brésilienne.
« Quand je suis arrivé en France beaucoup de gens croyaient que Al Jarreau et Stan Getz étaient brésiliens et il ne connaissaient pas Tom Jobim et pour eux Chico Buarque n’était que la chanson de Schweppes. »
Le fait de monter des spectacles avec des danseuses en plumes et paillettes ne lui déplaisait pas. Mais ses références et ses inspirations lui viennent de chanteurs à textes ou d'instrumentistes ou les deux à la fois.
Faire abstraction de tout cela reviendrait à répandre une fois de plus le cliché d'un Brésil. Celui où les filles se déchaînent à moitié nues sur des rythmes endiablés, un sifflet à la bouche.
Sans se démotiver il crée en 1988 le groupe CORES VIVAS (couleurs vives) titre d’une chanson de Gilberto Gil et enregistre une première cassette de 10 titres originaux. En 1992, le groupe cesse d'exister.
En 1987 il obtient un titre de séjour pour étudier la musique. Il prend des cours de guitare jazz harmonie à l'Ecole Nationale de Musique de Villeurbanne.L'année 1995 est l'année des décisions et notamment celle de produire un nouvel album. Durant la préparation en studio, il est invité à créer une chanson pour la Biennale de la danse à Lyon qui a pour thème "le Brésil".
En 1996, l'album Musica Negra voit le jour et de nombreux concerts sont donnés dans des salles de la région ou lors de festivals. Il participera notamment aux festivals de jazz à Hyères, et celui de l'Océan Indien à Mayotte.Suit une période où il se consacre à la capoeira et à l'organisation d'actions liées à la culture brésilienne à Lyon avec l'association CORES VIVAS.
En 2002, à la suite d'un concert, il est repéré par un producteur qui lui propose un contrat d’enregistrement. César Allan sort TREM BALA.
"EGO, nouvel album prévu pour l’été 2008"
Aujourd'hui, César Allan travaille sur un nouveau projet : EGO. Un projet en solo avec sa guitare comme unique compagne. Un concert intime avec un public amateur de bossa nova. Une sorte de tradition de la musique populaire brésilienne. L'album est prévu pour 2008 en France.« Composer est d'abord un acte spontané… »La musique fait appel aux sentiments et aux sensations du compositeur. Pour ma part, la composition se fait d’abord spontanément, sans réflexion ni logique, et trouve sa source dans l’inconscient individuel ou universel avant d’être remodelée consciemment selon les règles de l’esthétisme qui se font parfois censure.Les mots s’organisent alors pour représenter les images poétiques sur lesquelles se greffent la mélodie, le rythme et les arrangements musicaux.Mes chansons sont de styles variés, le rythme est en osmose avec le texte et les instruments. Ceux-ci, plus qu’un simple support, interviennent à des moments précis pour créer, lors de mes concerts, une ambiance tantôt profonde, tantôt légère.Ce travail très sérieux n’a pourtant de sens et d’intérêt à mon goût que s’il reste ludique. Composer, un jeu d’enfant qui devient profession par l’approche esthétique et la connaissance technique; un jeu de « Lego » en quelque sorte, entremêlant notes, rythmes, silences et soupirs...contact concerts:[email protected]..
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