Vincent Delerm nait le 31 août 1976 à Évreux, auteur-compositeur-interprète, arrangeur musical et auteur dramatique français, il est le fils de l'écrivain Philippe Delerm et de Martine Delerm, illustratrice de romans pour la jeunesse.
A ses débuts, il se met au piano influencé par William Sheller, Barbara et Michel Berger. D'autre part il affectionne particulièrement la mélancolie amoureuse d'Alain Souchon, les textes des chansons anglaises des groupes The Smiths et Pulp ainsi que la musique baroque d'Angelo Branduardi.
Au cours de ses études universitaires en lettres modernes à Rouen, il a consacré sa maîtrise à « François Truffaut, cinéaste écrivain » sur le thème « en quoi le cinéma de Truffaut est-il littéraire ? ». Il se lance aussi dans le théâtre, participe activement à une troupe et se prend de passion pour le cinéma.
Il donne ses premiers concerts à Rouen en février 1998, notamment Salle Ronsart, une minuscule salle au coeur d'une cité universitaire. Le spectacle s'appelle « La Mauvaise Compagnie présente Vincent ». Puis à Paris en 1999 « Au Limonaire » et surtout au Théâtre Les Déchargeurs où il restera à l'affiche durant plusieurs semaines. Il envoie une maquette de ses chansons au comédien François Morel qui, sous le charme, en parle autour de lui. Cela lui permet de participer à certaines émissions de radio, notamment sur France Inter où il fait la connaissance de Thomas Fersen grâce à qui il signe dans la maison de disques Tôt ou tard pour enregistrer son premier disque.
Son premier album éponyme sort le 30 avril 2002 et il avait déjà acquis une bonne expérience des concerts publics. Il passe en première partie de quelques chanteurs comme Julien Clerc et part ensuite à travers la France pour une longue tournée dont il est la vedette.
Son deuxième album, Kensington Square, sort en 2004 et son troisième, Les Piqûres d’araignée, en 2006.
Ses chansons décrivent en général des scènes de la vie quotidienne. Il cite d'ailleurs fréquemment des marques ou des noms propres, afin de mieux ancrer ses chansons dans la réalité de chacun en se référant à la mémoire collective. Son répertoire est souvent humoristique mais prend parfois un ton plus grave. Ses textes évoquent l'amour, les relations familiales ou amicales.
L'influence du cinéma se fait également sentir puisqu'il n'hésite pas à faire référence à des acteurs comme Fanny Ardant, Jean-Louis Trintignant, à chanter en duo avec Irène Jacob ou à demander à Mathieu Amalric de réciter le générique de fin de son album Kensington « comme dans un film » (on pense notamment au générique parlé au début du Mépris de Godard sur une musique fort ressemblante).
Jusqu’en 2005, lors de ses tournées, il se mettait en scène comme un personnage qui s'interrogeait tout au long d'un monologue intérieur. Il n'hésitait pas à jouer de son style intello-sérieux-timide teinté d'humour et de sa complicité avec le public. Il avait son piano à queue comme seul partenaire et des lumières qui éclairaient subtilement ses concerts. Depuis, il a expérimenté de nouvelles mises en scène. Sans abandonner son piano et sa formule piano-voix pour certaines chansons, il s’assure désormais la collaboration de cinq musiciens : un violoniste, un violoncelliste, un bassiste, un batteur et un trompettiste, le fidèle Ibrahim Maalouf, qui a notamment participé à l’enregistrement de ses albums Kensington Square et Les Piqûres d’araignée. Collaboration qui se développe de façon extra-musicale puisque sur le premier album d'Ibrahim Maalouf distribué par Discograph, Vincent signe tous les clichés photos du livret. Bref, c’est ainsi qu’il présente ses nouveaux concerts depuis 2006. On le connaissait déjà comme un cinéphile averti (ses inclinaisons pour le cinéma de Truffaut et de Rohmer) et comme auteur dramatique (Le Fait d’habiter Bagnolet et une nouvelle pièce en préparation). Inventif, il insère maintenant dans ses concerts diverses projections (mini-film et autres animations). Fort de son expérience passée de comédien, il a étoffé son expression scénique : avec son sens inné de la comédie, il peut esquisser une danse sur un air de tango comme il n’hésite pas à se déguiser, avec ses musiciens, en Mexicain à moustache avec sombrero et poncho, le temps d’une chanson appropriée (Natation synchronisée). Il s’en donne à coeur joie en interprétant quelques-unes de ses chansons avec des orchestrations big band enlevées (Quatrième de couverture, Fanny Ardant et moi) comme il peut interpréter dramatiquement, en piano-voix, des chansons mélancoliques comme Le Baiser Modiano ou Voici la ville, son hommage à la ville de Rouen où il a fait ses études. Ayant une complicité indéniable avec son public, il propose des reprises en choeur de ses grands succès en recourant même à un karaoké à sa façon pour son inénarrable tube : Tes parents. À l'Olympia, le 31 mai 2007, il a également repris, en duo avec Jean Rochefort, une chanson jadis popularisée par Fernandel, Félicie aussi, entonnée par tout le public.