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Né le 30 Août 1983 à Niort, Phenom a aujourd’hui 24 ans. Originaire du quartier du Clou Bouchet à Niort, c’est de son environnement qu’il puise dès 1997 ses premières inspirations. Le rap s’impose alors à lui comme le moyen d’expression sans concession. Quelques mois plus tard ses premières scènes sont l’occasion pour lui de faire véhiculer ses visions du monde, mais aussi de trouver un écho à ses aspirations.
En 1999, il organise et participe à un atelier d’écriture avec Ekoué et Le Bavar de La Rumeur. En suit un concert placé sous le thème de la sensibilisation aux violences. Ces expériences vont lui permettre d’acquérir une certaine maturité artistique mais aussi citoyenne, il n’est dorénavant plus concevable pour lui de se laisser aller à quelques propos démagogues ou dénués de toutes responsabilités. Son rap se « conscientise » sans devenir un moyen de prosélytisme. Avec le respect de l’autre comme leitmotiv, le rappeur partage tout simplement, sans langue de bois ni caricature.
Des fêtes de quartiers aux fêtes de la musique, des concerts improvisés aux premières parties de références du hip-hop (Fonky Family, Intik, La Rumeur, Oxmo Puccino, Zebda, DJ Fab…) Phenom se révèle comme un rappeur complet : improvisateur, maître de cérémonie, backeur… il parvient à lier avec le public une complicité positive.
Sa plume s’est elle aussi aiguisée, son sens de l’engagement, des responsabilités qui incombent à ceux qui prennent la parole, sont autant d’éléments qui concoctent sa musique.
HAINE - L'album-
« Haine » est le premier album de Phenom. Le rappeur niortais au parcours déjà significatif, nous y livre sa vision des rapports humains (« y aura de la haine tant qu’on s’aime »), du hip hop, ses influences idéologiques et musicales.
Attaché au sérieux que nécessite pour lui la prise de parole, Phenom « attend qu’on lui prête attention » sur un disque de rap conscient, engagé et présentant, humblement, une alternative au discours stérile d’un certain nombre de rappeurs hexagonaux.
Au fil des tracks il passent en revue ses craintes, colère et fierté liées à la tournure démagogique que prend sa musique, à la non prise en considération des aspirations de sa génération mais aussi de celles qui l’ont précédées, au respect qu’inspire le sens du sacrifice des « anciens »…
Un premier essai qu’il a souhaité musicalement éclectique mais fidèle à sa conception « hip hopée » de la musique où samples et compos se mêlent. Ainsi « Haine » nous offre un cocktail où reggae, funk, électro côtoient une touche underground de la plus pure tradition rap.
Enfin, 100% autoproduit, « Haine » demeure un disque évidement imparfait mais toutefois pourvu d’une réelle authenticité à l’heure où le formatage musical apparaît aux yeux de beaucoup comme incontournable.