Noémie

Noémie.
On y est. On s’y croit. Continuer. A voir, à vivre, à subir, à penser, à croire, à oublier. Vouloir tout changer. Revenir en arrière pour voir les choses comme elles étaient. Vraiment. Ne plus se dévoiler. Résister à tout ça. Envier le futur mais se contenter du présent. Le passé revient. Toujours plus vite. Essayer de faire « comme si ». Vouloir oublier, passer à autre chose. Revivre ces moments et comprendre. Réellement comprendre. Se perdre dans la culpabilité. Avoir des sursauts de haine et puis de compassion. Se jurer de ne pas revivre ça. S’en convaincre. Mais sans réellement s’en persuader. Attendre que le temps passe, que tout revienne. Repenser à des moments, des souvenirs, des endroits particuliers. Pleurer. Perdre le contrôle. Fuir. Avoir honte. Découvrir la vérité. Passer au-dessus. Et finalement en rire. Ne pas lui donner raison. Ne pas lui donner la satisfaction de… Vouloir revenir en arrière. Un instant précis et l’effacer. Idéaliser. Rêver, songer que tout peut arriver. Improviser. Se dire que tout ira mieux demain, ou que tout va bien aujourd'hui. Regretter des endroits, des moments. Une Italie lointaine. Plan jaune. Courir, oublier, crier. Apprivoiser le destin. S'abandonner à des choses aux abords futiles. Se convaincre que tout est fini, que rien n'a pu persisté. Se mentir. C'est le début de la fin. Le début de tout, de rien, de nouveau et de manque. Tomber, se relever, tomber.
J'aimerais beaucoup un piercing à la langue. On a décidé,on est décidé. Parfait. Je trouve beaucoup de choses ridicules ces temps-ci. Vouloir revivre le passé, ca n'a jamais servi à rien, il serait temps d'en prendre conscience. Les examens me tuent. Rester chez soi, et croiser quelques têtes. Le monde nous manque. Ils me manquent. J'attends les retrouvailles. Et peut-être qu'on dramatise. Mais en fin de compte, j'aime être dramatique.
Et s'appuyer sur le temps qui court, qui file, qui efface. Avoir envie de s'arrêter.
Ne pas pouvoir lui en vouloir. Et retrouver cette complicité.
7 - 17 - 28.