Muhadib

AFRIQUEQuand viendra l’appel de tes fils Des creux boueux de leurs errements Soumis à tous les funestes vents Où galvaudée la mort s’immisce,Quand les traits de nos mères, reposés Confondues dans tes racines ravagées N’apparaîtront plus à nos yeux figés Dans les arcanes de nos âmes sclérosées,Quand dans la nuit protectrice des veillées Les âpres intonations du conteur Résonneront amèrement en ch,,ur Dans les récits des anciens oubliés,Quand ceints d’une étanche gangue Nos sens ne garderont de toi aucune pensée De laquelle sertir nos mémoires cassées Pas même l’odeur de tes douces mangues,Quand viendront ces saisons, Que ne soufflera plus le familier vent Sec de l’hivernal harmattan Sur nos baobabs muets racornisAfrique douce Afrique, mère de toutes les terres Quand nos pas dévoyés dans ces impasses De ta demeure ne trouveront plus les traces, Peut-être enfin, écouterons-nous ta voix séculaire.