L’origine de cet orchestre remonte à plusieurs années, lorsqu’une salle de lycée se libère pour que de futurs troubadours et joueurs de clairons viennent s’y exprimer * . Cette opportunité donnée, un ensemble composé d’une rythmique et d’une section cuivre se forme autour d’une musique, écrite et improvisée en commun, influencée par les classiques ska jamaïcains, le blues mais aussi le rock’n’roll et à peu près tout ce qui passe par les oreilles de ces jeunes gens.
Né d’une réelle volonté de jouer de la musique ensemble sans direction mais en concertation, l’orchestre prend la forme d’un atelier où tout le monde peut apporter sa touche personnelle. Pendant plusieurs années, le groupe se produit dans les MJC environnantes, les bars des alentours, les squatts et quelques festivals en province.
Par la suite, ils décident d’organiser une tournée par le biais de leurs activités associatives. Grâce à un véhicule de fortune surnommé le Cametardo, « Trankil’assos paye sa tournée ! ». Le groupe traverse donc une vingtaine de bourgades de la côte atlantique et anime, avec deux disque-jockeys (DJ dans le jargon moderne), des bars à bières et à cocktails, des campings et autres terrasses de restaurant des bords de la Gironde jusqu’à la Normandie.
Sur leur chemin (en réalité au coin de la rue, entre le tabac et la boulangerie), ils font la rencontre des musiciens de l’ AJB (et de leur local de répèt’) qui, grâce à leur militantisme associatif, obtiennent l’ouverture d’un studio d’enregistrement dans leurs locaux.
Les dates se présentent à la rentrée, ainsi que le projet d’enregistrer un disque qui s’intitulera « Les couilles dans l’eau » - le fait de les avoir dans l’eau étant pour eux le comble de la décontraction !
La compilation « Véner la Vipère » regroupant des groupes de l’Hexagone et d’Europe voit le jour à l’initiative de Trankil’assos pour promouvoir dans la bonne humeur les artistes independants rencontrés au detour des concerts. Avec pour but de présenter des groupes qui ont une approche sincère de la musique, de créer une connexion entre toutes ces influences et ainsi de promouvoir une musique souvent muette sur les ondes.
Jazz à Vienne, les Jeudis de Perpi, la coopérative Cravirola, le Festival de la Bastide à Carcassonne, Avignon... Trankilesha se paye des vacances troubadouresques à l'été 2007, se balladant quand le camion le veut bien de festivals en petits bars, de salles de concert en restos de bord de mer ! Avant de repasser par l'O'gazbar de Fouras, halte obligée et alcoolisée de toutes nos tournées... Merci Jacky ! Un docu' de 13 minutes, "Fonds de Cuve", est tourné sur les routes...
2008, année de gros projets. Le deuxième album est mûr, les douze pistes forment maintenant une histoire (pour nous tout du moins), l'envie de convier dans l'aventure les amis qui nous entourent prend forme... Dix jours d'enregistrement à l'Oreille est Hardie (St Julien Molin Molette, 42), un lieu vraiment extraordinaire et familial malheureusement fermé aujourd'hui. Enregistrement en section, tous ensemble, trois cabines et une rangée de cuivrons... Humberto aux fourneaux, Seb' au son, tout le monde au baby... Il nous faudra presque un an de post-prod pour réunir tous les invités (35 au total !) : potos musiciens, ingésons, graphistes ou vidéastes de tous bords. Des prises complémentaires sont réalisées à V13 (Saclay, 91) et à l'AJB. Après avoir trempé les couilles dans l'eau, Trankilesha met « Le Zgen au vent » ! Le Zgen étant, vous l'avez compris, un bateau, symbole des voyages et des rencontres qui sont la raison d'être de l'album... toujours avec décontraction... Et l'inspiration pour le carnet de route qu'il renferme.
A peine sortis de studio, l'orchestre prend la route des Balkans pour quinze dates dégotées par AOLF . Les fanfarons de la Famille Borlinaud sont aussi du voyage. Festivals et cabarets slovéno-croato-serbes, retrouvailles avec nos amis de Banja Luka, des milliers de bornes, et quelques concerts vraiment mémorables comme le Turnfest de Ljublijana... Peut être notre meilleur souvenir... Le zgen au vent...
Le navire trankilistanais garde toujours le cap sur « les papayes au bord de l’eau », à savoir la musique et la bonne humeur. Il est constitué d’un équipage modulable aux grés des allers et venues de ses membres tous épris de voyages, aventures et épopées rocambolesques du fond des Carpates à dos de soubassophone jusqu’aux sommets andins sur une guimbarde ou des castagnettes, voire un surf.
Le répertoire, très atypique, s’est ainsi enrichi du mambo cubain, du tango bolivien, du rythm’n’blues parisien, du swing adderlien et d’autres rocksteady sauce maison… Sans pré-requis musicaux, les morceaux sont arrangés et composés au fur et à mesure. En quête d’échange avec des publics variés, l’orchestre suit son cours et se tourne toujours vers de nouveaux morceaux et d’autres horizons.
Reçu sur notre boîte aux lettres : « Depuis que je vous ai vu je n'arrive pas à me retirer deux doigts... de la tête... »
Trankilesha cherche actuellement des dates en Ile-de-France et ailleurs pour financer son projet 2009 de tournée à Séville sous la coupe du Bazar Orchestra... N'hésitez pas à nous contacter directement sur : [email protected]