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Maurice Ravel’s dead body

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L'une des gloires incontestables de la musique française, Maurice Joseph Ravel a vu le jour le 7 mars 1875, à Ciboure, au pays basque dont sa mère était originaire. Son père, outre qu'il fut un des pionniers de la construction automobile, était féru de musique et il encouragea vivement son fils de six ans à étudier le piano, puis l'harmonie avant son entrée au conservatoire en 1889. Il commence à composer à partir de 1893, écrit le "Menuet antique", la "Habanera" (orchestrée en 1907 pour sa "Rhapsodie Espagnole"), la "Pavane pour une infante défunte" (1899), les "Jeux d'eau" (1901), le "Quatuor en fa" (1903), "Schéhérazade" (1903) pour chant et orchestre. En dépit des évidences de son talent de compositeur le Premier Grand Prix de Rome lui sera scandaleusement refusé. Il devra se contenter en 1901 d'un second prix.
Dans les années qui vont suivre il va connaître une période d'une exceptionnelle fertilité : une "Sonatine" et "Miroirs" en 1905, "Histoires naturelles" en 1906, "Rhapsodie espagnole", "L'heure espagnole", "Gaspard de la nuit", "Ma mère l'oye" en 1908 qui l'imposent et lui valent succès et popularité. Cette fureur créatrice ne s'arrêtera pas là puisqu'en 1911 il donne pour le piano ses "Valses nobles et sentimentales" puis, à la demande de Serge de Diaghilev pour ses "Ballets Russes", "Daphnis et Chloé". Quand la guerre éclate il s'engage malgré une santé fragile. Démobilisé en 1917 il écrit "Le tombeau de Couperin", une suite pour piano dédiée à la mémoire de soldats de ses amis, morts au combat, donnée en 1918 par Marguerite Long. En 1919, encore pour Diaghliev, il écrit un poème chorégraphique "La Valse" qui sera suivi d'une fantaisie lyrique sur des textes de Colette "L'Enfant et les sortilèges" (1920-1924), "les Chansons Madécasses", mélodies accompagnées par flûte, violoncelle et piano, une "Sonate pour violon et piano" (1923-1927), le célébrissime "Boléro" (1928), composé à son retour d'une voyage aux Etats-Unis, le "Concerto pour la main gauche" (1913) destiné au pianiste Wittgenstein, amputé de la main droite des suites d'une blessure de guerre.
Victime en 1931 d'une grave accident de voiture, Ravel ne composera plus guère d'autant qu'il eut à souffrir, à partir de 1933, d'une affection qui le paralysera peu à peu. Après une vaine opération il s'éteindra dans sa maison de Montfort-l'Amaury le 28 décembre 1937. Il repose au cimetière de Levallois-Perret.

Source : Les Triomphes de la Musique Classique, Copyright 1999 Compilation JBM

Le Bolero :

« Mon chef-d’œuvre ? Le Boléro, voyons ! Malheureusement, il est vide de musique. » (Ravel, vers 1930)

La légende raconte, ou plus exactement Gustave Samazeuilh raconte à qui veut bien l'entendre, que l'idée du Boléro serait venue à Ravel un matin qu'il s'apprêtait à aller nager lors d'une escapade à Saint-Jean-de-la-Luz. D'un doigt intrépide (Ravel avait un bon niveau mais n'était pas virtuose, certaines de ses oeuvres, le "Concerto en Sol" notamment, lui restent inaccessibles) il joua quelques notes au piano, et dit ainsi en substance : "tiens, et si je répétais ce thème jusqu'à l'obsession pour obtenir un ballet de 8 minutes ?" Un chef-d'oeuvre était né.
C'est ainsi qu'il décida de composer une oeuvre qui serait un immense crescendo, avec une mélodie uniforme et un accompagnement se répétant à l'infini sur la même tonalité de do Majeur (excepté les dernières mesures le temps d'une courte modulation en mi Majeur), n'utilisant pour tromper l'ennui de l'auditeur que les effets de l'orchestration. Au final cela donne une pièce quasiment expérimentale, en tout cas pour l'époque. C'est d'ailleurs ainsi que Ravel en parlait surtout, avant que le Boléro soit créé, comme un genre de caprice de compositeur. Il n'avait pas idée qu'un tel pied-de-nez puisse devenir un thème "populaire" connu de tous, fredonné (et bien souvent massacré au passage) par un quidam dans la rue, réutilisé dans des dizaines de ballets, films, séries télévisées et j'en passe, et une des musiques d'orchestre les plus jouées dans le monde entier.
A noter que Frank Zappa a enregistré en 1991 une reprise du Boléro de Ravel (version que ses héritiers se sont empressés de faire interdire), et que Jeff Beck s'en est largement inspiré pour faire son "Beck's Bolero".

« On n’irait pas bien loin dans l’analyse des œuvres d’art si l’on s’en tenait à ce que leurs auteurs ont dit ou même cru avoir fait. » (Claude Lévi-Strauss, à propos du Boléro)

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Member Since: 11/23/2006
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Paul Wittgenstein


Influences: Emmanuel Chabrier, Gabriel Fauré, Alexandre Borodine, Eric Satie, Camille Saint-Saëns, Claude Debussy, Jean-Philippe Rameau, François Couperin, Wolfgang Amadeus Mozart, Frédéric Chopin, Franz Liszt, Franz Schubert, Arnold Schönberg, Edgar Poe...
Sounds Like: Le Pays Basque, l'Espagne, le Jazz, le Ragtime, George Gershwhin...
Record Label: Unsigned

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