ER2

The Mythic Open Air Party 28 juin

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Le phénomène s’étend: l’électro devient une des musiques les plus influentes dans la culture jeune de notre pays. Les Aixois Willo, Nicolas, Antoine et Maks ne sont pas tous majeurs mais ont déjà bousculé le microcosme de l’électronique de leur région. Leurs apparitions en live et leurs premiers morceaux circulent à vitesse grand V dans les cercles de fans et tournent avec les liens My Space. Selon les canons en vigueur, on peut qualifier ces tracks, Avril 200 000 ou Boîte et Clous, de "tueries dancefloor". Un son symbolisant l’attitude de leur génération : celle de post-ados débarrassés des complexes de leurs aînés, composant une musique puissante ancrée dans l’urgence du présent… Lookés, conscients de l’aspect marketing et communication de la musique, les membres d’ER2 parient sur un son très accrocheur et accessible. Les jeunes Aixois sont de cette génération spontanée qui n’a pas demandé d’autorisation pour secouer ses bécanes et leur faire rendre gorge de morceaux qui parlent à leurs potes. Ils sont d’emblée directs, composés avec des couleurs primaires, sans prise de tête : "Ce qu’on aime jouer, c’est des morceaux que les DJ’s s’éclatent à mixer, qui font bouger la foule et rêver les filles, on veut que les bras soient levés du début à la fin de notre prestation" affirment-ils crânement. Leur école, on le devine, c’est la new school électro de Boys Noize et Digitalism : "C’est eux qui nous ont donné envie de créer ER2. On n’essaye pas de copier nos idoles mais de s’inspirer de ce qu’ils font. Car ce sont les meilleurs dans leur catégorie". Et, sur leurs traces, ER2 est précocement sous les projos des clubs, nourri aux progs du Studio 88, LE club aixois qui a diffusé ce son et accueille les meilleurs artistes du genre (Digitalism et Kid Alex y sont passés plus d’une fois). Ouvert à la nouveauté, le 88 les a logiquement repérés et fait jouer aux côtés de Boys Noize, Zombie Nation, MSTRKRFT, Teenage Bad Girl ou Surkin... Dans la lancée, Fab G, initiateur des vendredis du 88, fait aujourd’huiappel à eux pour s’associer à la direction artistique de Peperoni Records, le label digital de sa toute nouvelle plateforme Peperoni Industry. Le fondateur de Black Jack (Paul Johnson, Sébastien Léger, Superfunk), fournisseur de vinyles house musclés créés en pleine french touch, assume cette manière de boucler la boucle : "avec ER2, je retrouve les mêmes sensations que quand nous faisions tourner Black Jack à plein régime"… C’est une prémonition, ou au moins un signe, des heures qui s’annoncent pour les jeunes mais déjà affûtés ER2.