Koudede est né à Agadez et à grandit à Arlit, dans le Nord du Niger, entre les contreforts du massif de l’Aïr et les sables du Sahara, dans la poussière des mines d’uranium… ses grands-parents le cachent quand les autorités veulent enregistrer les enfants pour les scolariser… Il n’ira jamais à l’école…En 1990, quand après un carnage, les touaregs prennent les armes et les pick-up pour affronter les pouvoirs centraux au Mali et au Niger. Changer les roues des bagnoles, dormir sur les sièges de mitrailleuse, échapper aux expéditions punitives et apprendre la guitare… Koudede fuit en Algérie, en Libye, dégote une vraie guitare et joue pour les réprouvés, les réfugiés et les copains restés dans le sable… Des chansons de rebelles.En 1996, c’est la paix, et « The source » fait le tour du monde. Il se met en quête de la vraie musique, celle des campements, rythmée par les tendé et l’imzad, percus et violon… Les femmes tapent des mains, les youyous retentissent dans la montagne, Koudede enregistre et adapte tout ça quand il accompagne des groupes pour animer les baptêmes et les mariages.Pendant ce temps là , les Ichoumar, ces guitaristes rescapés de la rébellion, essaiment un peu partout en pays touareg. Tout le monde accompagne tout lemonde, même Ali Farka Touré (paix à son âme) en engage. Parce que l’instrument traditionnel à cordes (3 cordes), la Tehardent, reste l’apanage des griots, on le remplace par des guitares. Les groupes électrogènes volés à l’armée libyenne apportent l’électricité. Mais le thé se fait toujours sur du charbon…Koudede les connaît tous, il a fait tous les festivals, écumé le désert avec les Jimi Hendrix des sables, joué pour les riches comme pour les pauvres, les bons comme les mauvais… Le touareg reste un touareg, sa seule préoccupation est de ne pas sécher au détour d’une dune, là où même les corbeaux ne s’aventurent pas…
Koudede was born in Agadez (Niger) and grew up in Arlit, northern Niger, between the foothills of Aïr Montains and the sands of Sahara, in The dust of uranium mines ... his grandparents hide him when the authorities came to register children for school ...he never went to school ... In 1990, when after a killing, the Tuareg got their weapons and pick-up trucks to face the central authorities in Mali and Niger. Changing the wheels of cars, sleeping on the seats of machine gun, escaping the punitive expeditions and learning the guitar ...
Koudede fled to Algeria, Libya, found a real guitar and played for the condemned, the refugees and the friends remaining in the sand ... rebel songs.In 1996, peace, and "The source" goes around the world. It goes in search of true music, that of the camps, marked by tende and imzad,
percussion and violin ... Women clap hands, the « Youyous » sound all over the mountains, and Koudede records everything and adapts it when it accompanies groups to conduct baptisms and marriages.
Meanwhile, the Ichoumar, these guitarists survivors of the rebellion, go roaming across the touareg country. They are recruited by big names in african music, even by Ali Farka Touré (peace to his soul). Because the traditional stringed instrument (3 strings), the Tehardent remains the prerogative of griots, it is replaced by guitars. The generators stolen
from the lybian army provide electricity.
But tea is always on coal ... Koudede knows everyone, he played all the festivals, roamed with the Jimi Hendrix's of the desert, played for the rich and the poor, the good and the bad ... A touareg remains a Tuareg,his only concern is avoiding to dry out on the side of a dune, where even the crows do not risk to go ...