Cette musique de terre, de fer, de sueur et d'eau prend ses racines au cœur des quartiers des mégalopoles (Recife, Bahia) mais aussi au plus profond des campagnes du Pernambouc. Et ce dans des traditions ancestrales venues de l'esclavage et de ses descendants mais aussi des sociétés primitives indiennes. Métissage est un piètre mot pour traduire l'enchevêtrement des origines. Hydre sans fin, le flot musical envahit tout, transforme les corps, transcende les esprits. Les résonances des musiques du carnaval nordestin, si différent de celui de Rio, fait le reste. Maracatú, forro, coco, accompagnent le plaisir jubilatoire de ces musiciens bien de chez nous mais à jamais conquis par cette autre planète qu'est le Brésil. Un chemin de l'eau à la fois doux et puissant, rafraîchissant et tumultueux.
Durant sa résidence à Olinda/ Recife, en octobre 2007, le groupe a exploré des nouveaux univers musicaux aux confins de l'électro et des musiques traditionnelles nordestines. Désirant affirmer encore plus leur singularité, Ãgua na boca a intégré à sa musique les sons et les rythmiques brésiliennes de manière plus marquée, tout en continuant le métissage avec les influences stylistiques qui le caractérisent (musiques improvisées, électroniques, afro beat etc.). Avec de nouveaux instruments dans la palette sonore du groupe (berimbau, cavaquinho, sanza, percussions brésiliennes, etc.) ainsi que des instruments électroniques.