QUI SONT-ILS ?
AK SANG GRAVE, c’est donc trois jeunes camerounais issus des quartiers de
Yaoundé qui ont décidé un beau jour de 1996 qu’ils allaient s’en sortir. Comment ? Faire du foot comme Samuel Eto’o, du cinéma comme Basseck Ba Kobio ? Non, pour conjurer le sort, eux ont choisi le rap.
LEUR MUSIQUE
Rap vigoureux, mélange subtil et audacieux entre hip hop international et sonorités camerounaises.
AK SANG GRAVE ou comment faire du rap hardcore avec un rythme mangambeu
( rythme traditionnel du Cameroun )
Mais aussi AK SANG GRAVE dont le rap glisse vers le fun et la mélancolie dans
lesquels résonnent de belles mélodies.
AMBITIONS
Montrer qu’il est possible de faire du hip-hop de qualité en Afrique, plus précisément
au Cameroun.
Faire exister le hip-hop camerounais internationalement.
Acquérir une identité à travers le message véhiculé par le groupe auprès des jeunes
: une Afrique positive n’est pas une utopie. Les erreurs des anciens ne doivent
pas nous endormir. Prenons- nous en main et avançons pour une Afrique jeune et
positive.
SORTIE MAI 2006
Du fond de l’Afrique
SORTIE MAI 2008
Au fond du coeur
REEZBO est incontestablement le sommet du triangle. A 25 ans, il est le parfait symbole du « jeune Africain en Afrique », lucide et combatif : c’est ainsi qu’il est capable tout à la fois de reconnaître et combattre des fléaux tels que le SIDA, de s’insurger contre la main mise de l’Occident sur l’Afrique, et de prôner les valeurs propres à son continent auxquels il voue un respect sans égal. Ces chevaux de bataille, il le clame sans cesse, doivent être ceux de toute la jeunesse africaine. Serait-il donc un grand moralisateur, au risque d’être ennuyeux ? Non, bien sûr, car il enveloppe sa parole du vêtement de la gaieté, celle d’un jeune homme qui n’hésite pas à se réjouir chaque fois que la ville et les amis lui en donnent l’occasion.
DAR-X, un peu en retrait, est l’homme de l’ombre dans le groupe. Agé de 27 ans, il est souvent si concentré sur ses multiples idées, qu’on lui trouve parfois un regard évasif et flou. Mais ne vous y trompez pas, dès qu’il rappe, il scande à tue-tête : « La famille avant tout ». Lui aussi est donc bien ancré dans la réalité, dans ces valeurs familiales qui lui sont primordiales et qui lui font porter dans son coeur son père et tous ses petits frères auxquels il ne manque de distribuer chaque fois qu’il le peut les petites sucreries du bonheur. Malgré son air renfermé, un garçon épanoui, qui sait que la guerre ne résout rien et cherche le dialogue avant le conflit, l’esprit ouvert à tous, au-delà du cadre familial, quelles que soient les différences.
EBOO, que dire de ce joyeux luron de 27 ans avec qui vous êtes sûr de passer une bonne soirée de rigolade ? Comment ne pas se fendre de rire en le voyant danser, sauter tout en bombant le torse du haut de son mètre soixante ? A-t-on jamais vu une personne aussi entourée d’amis, aussi joviale et porteuse de lumière ? Un tantinet fêtard certes, peu complexe puisqu’il se contente souvent d’être un bon vivant, mais d’autant plus attachant, il n’en est pas moins conscient des problèmes auxquels se heurtent les jeunes de son pays. C’est un peu le poète du groupe, celui qui sait dire des choses graves avec des mots chantants, des mots doux mais fermes.