Azian Z
Au départ, c’est l’histoire d’un homme seul : il se nomme Takeshi Yoshimura et il arrive directement de l’empire du soleil levant après avoir traversé quelques déserts, la guitare en bandoulière (sic). Dans ses valises, une beat box, une paire de sunglasses et un concept sonique pour le moins révolutionnaire savamment baptisé Porn Pop : un nouveau style musical mixant allégrement rock electro cinglant et new wave disco pop, qu’il agrémente de textes sérieusement grivois nécessitant une connaissance certaine du Kama-sutra ainsi qu’un sérieux zeste d’humour nippon ni forcément 1er degré… C’est à Lyon que notre Porno Pop Star (c’est bien de cela dont il s’agit) rencontre quelques autres expatriés virtuoses et surtout sur la même longueur d’ondes (comme quoi tout arrive…) ; il décide alors de fonder Azian Z après le bug de l’an 2000, histoire de dérider les masses occidentales frileuses pas encore adeptes de Porn Pop mais qui ne perdent rien pour attendre… Après une série de concerts dans la région désormais mythiques (Pez Ner, Ninkasi, Jonk Café, Transbordeur etc.), le groupe fera paraître un premier CD 5 titres autoproduit à l’automne 2002 (Porno Star), qui lui permettra d’enchaîner sur une tournée nationale pas piquée des hannetons (suivez ces aventures en technicolor sur le site www.azian-z.com). Suivant la logique Today your love, tomorrow the world (!), c’est justement en live qu’Azian Z délivre sa pleine mesure autant pour la fête des oreilles que pour celle des yeux !! En effet messieurs dames, pendant que le trio – Takeshi (chant, guitares, sunglasses et poses suspectes), Koji (basse, chant, sauts de l’ange et sourire rivé aux babines) et Ko Chan (machines, chœurs, cheftaine de ballet, et accessoirement kung fu) – martèle consciencieusement son electro pop à même de faire valser les invalides, les « Come On Girls ! » en « sailor fuku » (costume de marin – tenue des lycéennes japonaises) enchaînent les chorégraphies subtilement exécutées et faussement pudiques pour transfigurer les prestations scéniques du groupe en véritables shows du 21e siècle ! Ajouter à cela des vidéos projections en simultanée qui, au-delà du clin d’œil au cinéma asiatique diffusent en permanence les traductions en français des chansons interprétées en japonais, mais aussi en japonais dans le texte pour un karaoké géant en direct live et brut de décoffrage ! Vous comprendrez ainsi l’enthousiasme non feint que déchaîne aujourd’hui Azian Z auprès d’une jeunesse en mal de repères… Fort de ces multiples expériences sur les planches encore brûlantes, Azian Z franchit à présent un nouveau pallier en rejoignant l’écurie du label Jarring Effects (High Tone & co), chez qui paraîtra début 2007 un tant attendu 1er album titré « Za Gaijin », enregistré, mixé, malaxé et masterisé à la Supadope Factory (studio du Peuple de l’Herbe et bonne adresse, cela va sans dire). Entre la nouvelle traversée des steppes qui s’annonce et la sortie de cette galette aux saveurs Porn Pop exotiques, nul n’est dorénavant censé ignorer que l’année 2007 sera celle d’Azian Z. A bon entendeur…Spagg & Laurent Zine