Illustration
Family Movie
Credit Layout Aurelia Paoli - BENKO et DESNOYERS website
Credit Layout Aurelia Paoli - BENKO et DESNOYERS website
Member Since: 05/11/2006
Band Website: http://www.benko-et-desnoyers.com
Band Members: Pierre Etienne BENKO : prince of music, arrangements, melody and harmony, fingers.Frédéric DESNOYERS: words and melody, voice. Comique.....................................................
....................................................BERRY BLUES "Benkö & Desnoyers"by Alexmilpat, Clement Tonelli, David Wolfer.
Influences: Enormes, trompeuses, cachées...avec toujours, le dédé quelquepart (merci eva)André Gide :
"Si l'on pouvait recouvrer l'intransigeance de la jeunesse, ce dont on s'indignerait le plus, c'est de ce qu'on est devenu"
Sounds Like: Pauvre Jean PierreL’envie ne me manque pas de tout plaquer. Plaquer ma passion et retourner à des choses plus prosaïques, plus « normales », plus rémunératrices…arrêter de composer, d’écrire, d’enregistrer, d’inventer, d’innover, de rêver, de créer etc…de prendre des risques …quoi..
Trente ans. Les vingt premières années, j’ai écouté, vibré, découvert, dansé. Maintenant j’attends l’ovni.
Et tous les jours, quand j’allume la radio ou un media de grande écoute, que j’appellerai populaire, je repasse inlassablement des années 80 aux années 70, d’une institution de la musique française à l’immuable hit de pop anglaise des années 90. Comme si le temps s’était soudainement arrêté. Comme si le curseur se balladait invariablement sur les mêmes cases, je m’explique : « vivre ou survivre la bohème une nuit sur mon épaule en dansant le boogie woogie avant la prière du soir. Mais comme tu es mon millésime que another one bite the dust, j’irai là bas ou au bout de mes rêves en me prenant pour dancing queen en passant l’amour à la machine un Sunday bloody Sunday, je suis malade en jouant du piano debout pendant qu’il neige sur la lac majeur. »Les diffusions de la plupart des radios grand public sont toujours les mêmes, mêmes artistes, mêmes chansons, tubes, hits de l’époque. Comme si Queen, Aznavour, Johnny, les Clash, les Stones n’avaient qu’un titre. Et que le reste des productions infinies que les cinquante dernières années ont engendré, n’existaient pas. Non…on reste sur l’acquis, ce qui a marché, ce qui reviendra tout de suite dans la tête, l’air qui va bien et qui nous fera chantonner, parce qu’il est gravé dans la carte mémoire collective, il nous renverra à des images passées qui nous entraîneront alors dans un bien être virtuel conditionné par cette mémoire instantanée, et qui, il faut bien le dire, fera passer la minute trente de réclame, qui est de loin, le centre névralgique de toute chose.
La mission principale du media est de relayer la réclame. Pourquoi, dès lors s’interroger sur le reste… ? On s’en fout, les gens veulent chanter des choses (la chanson n’existe plus) qu’ils connaissent…ils en connaissent peu…
Les années 70 c’est Patrick Hernandez, les années quatre vingt c’est Indochine ou Téléphone, les années 90 c’est Patrick Bruel, les années 2000 c’est Gérald De Palmas…Obispo…A une certaine époque, tout ce qui avait été produit quelques années auparavant était ringard, à tort d’ailleurs, alors l’effort de médiatisation se concentrait sur l’instant T, c’est pour cela que les années 80 ont été si prolixes et qu’il y a eu autant de tubes, mais les artistes de l’époque savaient qu’ils auraient droit à une exposition, une chance…combien ont-ils d’ailleurs continué après leur succès…très peu…mais l’objectif était sur eux, leur production, inscrite dans une unité de temps et surtout libre. L’envie de se singulariser, de trouver le talent était un moteur, avec à la clef d’un succès probable, l’argent.
Une génération, elle va trouver son identité dans la production artistique de son temps, elle va se rassembler autour d’idées de visions du monde de son temps. Pas dans le marketing opérationnel de décideurs incompétents pour la production artistique. Les ingrédients sont toujours les mêmes pourtant, du talent, de la créativité, du risque ! Mais si personne n’en prend…on meurt…moi dans mon anonymat créateur et les générations qui viennent, qui n’auront pas connu la guerre, mais dont l’inconscient collectif sera bombardé d’environnement, de maladies, de chômage, de starisation, avec en filigrane permanent la recherche perpétuel de l’amour….Aujourd’hui on a segmenté les « marchés ». Vidant de leur substance les productions. Combien de clips destinés à une population définie par la génération, les codes vestimentaires, sociaux, d’origines, d’âge etc. Une chanson c’est rassembleur, intergénérationnel, cela transmet un message, c’est populaire, c’est repris en chœur….la conséquence de cette stratégie du formatage et de capitalisation de l’acquis (cf. star académie ou nouvelle star) ?La chute des ventes de disques. Mais pas seulement…la perte des talents ignorés, moteurs des sociétés modernes.
Continuer dans cette stratégie, c’est régresser invariablement, vers les succès d’antan en oubliant ce qui est fait aujourd’hui.Pourquoi toujours Picasso ou Matisse au grand palais ? Pourquoi Police au Stade de France ? Pourquoi le dernier album du grand Charles en duo avec des morts vivants morts ou vivants ?Si on oublie notre présent, nos générations actuelles, qu’on leur donne pas une chance, elles vont se décourager … pour être un artiste aujourd’hui, il faut soit être fils, cousin, neveu de telle ou telle personne connue …ce n’est pas un débat dépoussiéré c’est une réalité…demandez aux artistes d’aujourd’hui les concessions qu’ils font pour allier un temps soit peu la dignité et le choix de la création… ???Ma réflexion vaine et connue n’a pas pour but d’avoir un impact, elle n’en aura pas.
On a pas le temps, on veut aller vite, on veut aller en soirée avec des gens beaux dans des endroits incroyables et funky…et ce n’est pas de la jalousie…c’est juste que pour connaître nombre de talents cachés, je suis triste pour eux…de les voir se nourrir d’applaudissements dans des salles minables, de galérer pour trouver des expos éphémères et qui n’intéresseront que trois pèlerins ayant pour seul but que le verre offert au vernissage, de constater dans les rayons de la fnac, qu’ils sont toujours là , les mêmes… que j’admire pourtant…J’en veux aux producteurs de ne pas savoir faire leur métier. Et aux diffuseurs de l’avoir oublié.
J’en veux aux media presque tous, sauf nova, fip, neo, inter et quelques émissions confidentielles et impossible à voir pour un gars qui fait partie de la France de tout en bas et qui n’est pas insomniaque.J’en veux aux industriels qui ont saboté le marché du disque, parce qu’ils n’y connaissent rien, qu’ils ont des visions à court terme, et surtout parce qu’ils ne savent pas les vendre.Alors téléchargez bon dieu !!! Téléchargez ce que vous aimez !!! Faites vivre vos passions puisqu’on vous les cache, on vous les noie dans un désert médiatique où se confondent les fantômes et les réincarnations ratées, on vous oblige à chercher par vous-mêmes, à passer des heures sur le net à trouver ce qui vous plaira, vous noterez sur des bouts de papiers tel ou tel groupe qui aura eu l’audace de siffler dans vos oreilles et de chatouiller vos jambes qui en ont marre de sauter partout quand vous entendez « killing in the name » . Vous créerez votre génération virtuelle, votre playlist sur deezer sera dans les favoris de millions de personnes anonymes qu’on aura négligé…vous illustrerez vos univers de vieilles affiches de cinéma qui vous parlent, de tous ces gens entrés dans la postérité par le talent d’une époque qui n’est plus la vôtre et qui vous fait regretter ce monde là …celui du talent et de la curiosité.Pour mettre en avant et vendre le talent, il faut en avoir…jps
Record Label: pbkfd
Type of Label: Indie