Ada Byron

ada byron
Compositions à caractères cycliques, la musique d’Ada Byron est produite dans le but d’assouvir la tempête de visions colorées qui sévit à l’intérieur des quatre subconscients surchargés d’éphémère de ses protagonistes courtisans. Elle traverse, aux flux et reflux des marées oniriques, les avenues inconscientes bordées de romantisme qui sommeillent en chacun. C’est un incessant flot sonore aux mélodies complexes et variées qui submergent l’auditeur de motifs intensément brillants aux couleurs peu communes explosant en une sorte de myriade boréale derrière les oreilles de ceux qui l’entendent. Elle pourrait également se comparer à un kaléidoscope sonique multidimensionnel tourbillonnant au-delà du mur du sommeil. Ada Byron transporte l’auditeur hors du temps, dans un monde infini. Elle tourne autour des zones d’ombres lumineuses de manière à toucher une corde restée encore encrée profondément dans l’être. Elle synchronise les ondes du rêve de l’auditeur et, apparaissent alors des constellations d’images apparemment individuelles mettant en scène une grande force dramatique à l’orée de la raison.
Tout a commencé par un après-midi visqueux d’octobre 1999…
L’ange Armint Kway, déchu de ses fonctions paradisiaques pour avoir osé céder ses ailes de fonctionnaire déitique pour un simple tatouage, fut dans l’expectative de décider de sa réincarnation en Martin Quay, catalyseur rythmique dans le territoire encore inexploré d’Alphazone. Il se mit à taper sur des peaux et des rondelles de cuivres. Il éprouva alors une pleine satisfaction dans cette nouvelle condition qui lui fut accordée.
Le même jour, mais plus tard… Un représentant en scribouillage linguistique se prénommant Sui Lo, toqua d’une main chancelante à l’antre déjà mouvementée d’Alphazone. Il se trouva accueilli d’une onde sonique qui l’incita à se défaire de son fardeau sémantique et à endosser un costume sombre pour séduire les quatre cordes vrombissantes de sa folie et étreindre l’énergie de son nouveau comparse rythmique. Il devint Louis Dulac.
Le même jour mais quatre ans plus tard… Portée par des vents ascendants, la voix de Phareal Liegnar, orfèvre séducteur d’Orient, vint charmer le tympan d’Alphazone par sa grâce onirique et se vit offrir ainsi un accès permanant à la sensualité mélodique. Raphaël Lagnier empoigna une belle à six notes et projeta ex-nihil les plaintes orgasmiques qui se cachaient derrière son organe vocal.
Un autre jour après une éternité de 3 ans… Après avoir caressées les courbes d’une autre maîtresse, les mains de Neil Ju se retrouvèrent agrippées au volant de la raison, coincées dans l’embouteillage de leur destinée. Fuyant les tracas d’un quotidien déjà occulté par sa légendaire mémoire, notre anarchiste de studio, enivré, perdit le contrôle de ses mains qui décidèrent alors de franchir certaines frontières pour se blottir dans le creux mélodique des touches blanches et noirs d’un générateur d’émotions. Julien D’Agostino fut happé par Alphazone.
Une nuit étincelante d’août 2006 fut témoin de la naissance de Ada Byron…