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LA CAVERNE
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new project : Prochaine journée le samedi 23 novembre
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envoyé par lacaverneskatepark Une caverne… Un endroit sombre, un peu à l’écart, où l’on pénètre en se demandant ce que l’on va y trouver. Et bien souvent, il faut chercher pour en trouver l’entrée.Ca faisait des mois qu’on parlait de pools, de spots rads, de walls, mais faut bien reconnaître qu’on n’est pas super fournis en pools skatables. Alors plutôt que de lâcher l’affaire, on s’est mis en tête de trouver un coin abandonné pour se construire un wall. En plus, Washington Street et Channel Street étaient les deux derniers spots DIY dont tout le monde parlaient, et ça entretenait toutes nos discussions.On a cherché pas mal de temps sans trouver vraiment ce qu’on voulait.Et puis un jour, Nours, un pote qui skate et qui graffe, me parle de hangars abandonnés où il va poser de temps en temps. Les bâtiments sont bien paumés mais totalement dévastés par des années de squats en tous genre et autres teufs sauvages. Pour atteindre la dalle en béton du sol, il y avait pas loin de 30 cm de merdes en tous genres : bombes de peintures rouillées, sable, gravats, carcasses de voitures, cyclos brûlés, des structures en métal abandonnés… Bref, Dévast’Land !Le gros problème c’est que c’est sur un terrain privé, et on ne peut pas y accéder en voiture, ce qui nous a pas mal emmerdé au début. Par contre, c’est une ancienne fabrique de parpaing, une ancienne carrière. Ce qui fait qu’il y a tout sur place, gravats, terre, sable, il ne manque que l’eau et le ciment. On était obligé de fabriquer le spot en béton pour être sûr de ne pas se faire détruire ce qu’on voulait skater. Et puis le béton, c’est quand même trop bon à skater !On avait commencé deux fois à rassembler de la terre et à nettoyer, mais on y avait pas mis l’énergie nécessaire et ça n’a pas abouti.Et puis il y a eu la vidéo de Pontus, « The stronguest of the strange ». On a embrayé pour de bon juste après la sortie de la vidéo.Petit à petit, avec les moyens du bord, on a réussi à construire un quarter avec une extension. On montait l’eau dans des bidons, les sacs de ciment sur le réservoir de la moto, on grattait le sol autour des bâtiments pour trouver le sable pour faire le mortier, le soir on planquait les quelques outils qu’on avait sous des tôles pour pas se les faire piquer… Pour que le béton accroche au sol, il nous a fallu picoter la dalle. On avait un marteau, alors on l’a fait au marteau. Bonjour les cloques ! Quelques trous dans le sol en s’imaginant que ça suffirait.. Tu parles !Et puis pendant qu’on finissait le quarter, on a commencé à faire un wall en face. Les techniques de fabrication étaient bien meilleures, et on est allé plus vite et le résultat était nettement mieux. Jipé, qui bosse à Carrouf’, nous a dégoté les pires planches d’aggloméré pour pouvoir tailler les gabarits des courbes et faire les coffrages pour le béton. Sans lui on aurait vraiment trop galéré pour trouver autant de planches de cette taille et de la bonne épaisseur. Yes Jipé ! Par contre pour picoter le sol, cette fois on y est allé avec un marteau avec un bout pointu, c’était un peu mieux mais ça restait quand même l’horreur. La dalle est hyper dense et très solide, et on s’est ruiné la santé des mains pour casser le béton sur la profondeur souhaitée…n'est-ce pas Mehdi? On a commencé à penser sérieusement à l’achat d’un groupe et d’un marteau piqueur, mais tous les sous qu’on récoltaient partaient dans le ciment.Un jour qu’on galérait avec nos bidons pleins d’eau, on voit la barrière ouverte et, près des bâtiments, des pompiers en train de s’entraîner. Ils mettent le feu à une ancienne maison et ils l’éteignent, des trucs de pompiers quoi ! Comme ils nous voient galérer, et qu’ils savent ce qu’on fait et qui on est parce qu’on les a déjà croisés quelques fois avant, un des gradés nous propose tout simplement de prendre une de leur fourgonnette pour monter les bidons ! Banco, nous voilà copains avec les pompiers, qui, luxe ultime, viennent de temps en temps avec leur camion citerne jusqu’au spot pour nous remplir des gros tonneaux abandonnés ou récupérés qu’on stocke à l’intérieur du bâtiment !! Gros bravo à Fred et à Jimmy pour leur aide incroyable et leur compréhension.Finalement, le wall est fini et on attaque un deuxième wall à côté, avec une petite courbe en décalé au milieu. Les techniques s’améliorent encore, mais on galère toujours lorsqu’il s’agit de faire tenir le béton sur la verticale et on a toujours pas solutionné le problème du picotage ! Entre temps, Olive nous a dégoté une deuxième brouette, des truelles et une pelle. On est mieux équipés et ça fait quand même une différence ! Il nous trouve aussi un rouleau énorme de ferraille pour mettre dans le béton, ça aussi ça a franchement aidé !On décide de faire une bosse entre le quarter et les walls pour prendre plus de speed pour passer d’un wall à l’autre sans poser le pied par terre. La bosse une fois terminée est franchement nickelle, elle n’a pas un coup de truelle ! Le lendemain on monte voir comment elle sèche et là , c’est le drame : des blaireaux sont passés dans la nuit et ont saccagé le boulot. Visiblement il s’agit de poètes, parce que dans le béton frais ils ont écrit « Tu pues », il y a des traces de pas, des trucs plantés dans le béton… On essaie de récupérer ce qu’on peut mais le mal est fait et le béton sèche mal. De plus, on se rend compte que le picotage n’est pas suffisant en profondeur, la bosse devient rapidement inskatable. Les jonctions avec le sol ne tiennent pas et ça fait une pire marche. Il en va de même avec le quarter… inskatable aussi.L’étape suivante est de faire un corner wall dans un coin du bâtiment. On discute des meilleures façons de s’y prendre pour faire la vert’ dans le coin. Et Mehdi propose de faire un peu d’over-vert’ dans le corner. L’idée est plaisante mais comment faire ? Déjà qu’on galère pour faire des walls… Mat fait une maquette en carton pour visualiser les étapes de la construction. Mais sa maquette ressemble plus à un craddle qu’à de l’over-vert’. On décide alors de faire comme la maquette mais en grandeur nature, on va se faire un craddle !!Commence alors la construction du craddle qui va nous prendre pas loin de 6 mois !On commence par les walls sur les côtés et par le corner, le tout est bétonné grossièrement pour ne pas que ça bouge. Pour le craddle, un coffrage en bois est réalisé, démonté, transporté en kit jusqu’au spot, puis remonté sur place. Il doit peser dans les 200 kgs, et on s’est mis à 7 pour le monter sur le chassis au dessus du corner. On fait un ferraillage qui descend jusqu’au sol pour soutenir la structure de béton et qui traverse les murs. On a percé les murs jusqu’à l’extérieur pour accroché le ferraillage et on rebétonné de l’extérieur pour souder le tout ! Chaque fois on picote une heure ou deux, parce que c’est très long et très chiant mais indispensable comme boulot.On coule le béton dans le moule et petit à petit, seau après seau, on finit par obtenir ce qu’on voulait. On démoule le craddle et là on hallucine sur la taille du machin… On a fait la couche de lissage en une seule fois pour ne pas avoir de jonction, et ce jour là on était un sacrée équipe, parce qu’on y a passé des dizaines de sacs de ciment , et on en a bien chié pour aller mettre le béton sur le haut du craddle!!! Merci au Plaisance Crew, franchement chapeau les gars !On décide que la bosse doit être refaite et qu'il faut redaire la jonction du quarter avec le sol. On casse complètement la bosse, ce qui nous a bien fait chier !! Mais c’était un mal pour un bien. On a bien refait le travail de ferraillage, et surtout, on l’a faite plus grosse et plus large.On cherchait toujours à trouver une solution pour le picotage, et un jour que Mehdi parlait du spot avec Steph André, il nous dit : « Mais les gars j’ai un groupe si vous avez besoin… » Et hop, nous voilà avec le groupe tant espéré. Jipé nous dégotte le marteau piqueur. Je me rappelle du premier coup de piqueur, j’ai éclaté de rire tellement c'était facile par rapport à la technique préhistorique du marteau à bout pointu! On lui a mis le compte à la dalle !!!
La bosse est donc refaite mais avec une autre méthode pour le béton, ce qui donne de bien meilleurs résultats. On a passé une couche de résine époxy sur la jonction avec le sol pour que l’humidité ne s’y infiltre plus et ça aussi c’est beaucoup mieux. Par contre on s’est saigné pour acheter la résine !Merci à : Mehdi, Mat, Jipé, Jer, Marion, P’ti Ju, Axel, Hacen, Nours, Attali, Olive, Rémi, Lolo, Pat, Seb, Cédric, Ben de Wall Street, Goldo qui fait tomber les murs en les poussant avec ses mains, Pascal pour la plaque La Caverne qu’il a fabriqué dans une tôle épaisse comme le doigt et qui pend au dessus de l’entrée du bâtiment grâce à des chaînes rouillées, à Tom, qui ne skate pas, mais qui est venu aidé à chaque fois qu’il a pu et qui en a chié avec nous pour partager le délire, à Vince pour ses conseils éclairés en matière de construction et pour ses contacts avec la SOPHONET, à Ben de Xoxo pour l’achat du ciment, au team Matsé pour le coup de main et les sessions, à Freestyler (R.I.P) et à tous ceux qui sont venus skater pour l’inauguration en juin 2006, on s’est régalé à partager cette journée, aux gars de Channel Street pour leurs conseils et leur soutien, à Robb Gardner, à Stephanie Murdock, à Jim Gray, à la mamie de la barrière pour nous laisser passer quand même avec les voitures, à l’ONF qui a fermé les yeux sur nos activités dans une zone à fort risque d’incendie, enfin, à tous ceux qui de près ou de loin ont lâché des euros pour le ciment ou qui ont participé en venant se salir avec nous... "Myspace Editor
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