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Volonté de liberté et d'affranchissement à l'égard des contraintes morales et puritaines, son œuvre s'articule volontiers autour de la recherche permanente de l'honnêteté intellectuelle. Comment être pleinement soi, jusqu'à assumer sa différence sexuelle, sans jamais démériter à l'égard de ses valeurs ? Ce pourrait être l'enjeu de l'écriture gidienne et la raison de son importance dans la première moitié du XXe siècle.Ainsi, issu d'un milieu bourgeois et protestant, Gide est un temps attiré par le communisme : un voyage en URSS en compagnie de Pierre Herbart en 1936 , Jef Last, Louis Guilloux et Eugène Dabit, suffit à l'éclairer sur les réalités de la bureaucratie soviétique et il publie à son retour deux brûlots (Retour de l'URSS et Retouches à mon retour de l'URSS) qui consomment sa rupture avec le stalinisme. Cela ne l'empêche de poursuivre son engagement militant, contre le fascisme et en soutien à la révolution espagnole dès 1936, s'engageant notamment en 1937 dans la campagne en faveur des militants du Parti ouvrier d'unification marxiste. Gide a manifesté son engagement devant la colonisation française en Afrique, publiant un retentissant Voyage au Congo en 1927 et Les Faux-monnayeurs (1925), qui fut son seul roman, selon Gide lui-même.Cependant cet aspect politique de l'œuvre de Gide reste marginal : c'est par ses œuvres de création et plus encore par son œuvre autobiographique que l'écrivain a le mieux cherché à réconcilier les deux personnalités qu'une éducation rigoriste et une morale sociale étroite avaient divisées : l'homosexuel avide de jouissance finit par cesser de rougir devant le protestant austère et raffiné. Tous deux s'accomplirent harmonieusement sous les yeux d'une époque qui ne pensait plus trop à s'en alarmer : qualifié de « contemporain capital » par André Malraux, André Gide a obtenu en 1947 le prix Nobel de littérature. Il meurt en 1951 et en 1952 l'Église catholique met son œuvre à l'Index.Sa correspondance avec Paul Valéry comme avec Martin du Gard a été publiée. La première montre un André Gide très impressionné par la puissance, la seconde montre au contraire des rapports très cordiaux d'égal à égal. Toutes deux constituent d'importants documents pour comprendre cette époque. (d'après wikipedia)