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r:FF0000;scrollbar-Face-Color:000000;scrollbar-Shadow-Color:
FF0000;scrollbar-DarkShadow-Color:FF0000Mexique, Juin 2002.
Sur la route qui le conduit de Mexico à Morelia, Arnaud fait un détour par Pacharo, "la capitale mondiale de la guitare", d'après les mexicains. A ses frangins qui râlent du temps perdu et de la chaleur (40° à l'ombre au bas mot), il répond que 150 km de détour cest pas grand chose, quand on va se taper 3000 bornes de bagnole en deux semaines... Et personne ne réponds rien!
Sur la place principale de ce village paumé dans les montagnes, une Pontiac hors d'âge et quelques pickups défoncés garés sur le parking. Autour, des dizaines d'échoppes de guitares à mariachis, emplies de guitares diverses, guitarron, mandoline et cuatros... Quelques américains obèses achètent sans même essayer des pelles au binding séducteur pour les accrocher dans leur salon.
Errant halluciné dans les rues du village, le Français est abordé par un gamin qui le conduit chez son père luthier. Dans l'atelier, à l'étage, dans un mélange enivrant d'odeurs de bois, de colle et de vernis, il découvre 3 formes familières, maintenues par des étaux, encore en train de sècher...
Arnaud n'en revient pas ! Là, sous ses yeux, au fin fond du Mexique... Ce sont de superbes copies de weissenborn que Victor Hernandez - c'est le nom de ce luthier - réalise pour un site de VPC situés aux Etats-Unis. La mondialisation ne le sait pas encore, mais un destin musical vient de chavirer.
Depuis tout petit, Arnaud s'était nourri de blues en fouillant dans les vinyls de son père. Après les Stones et Hendrix, il avait découvert le blues accoustique de Sonny Terry et Brownie McGhee, Big Bill Bronzy, puis exploré la soul de Ray Charles à Sam Cooke. Il lui reste désormais à apprendre à jouer du slide avec une guitare à plat sur les genoux.
Après 3 ans de dur labeur, il construit un répertoire, enregistre une série de maquettes et monte une formule live: Il fait appel à 3 potes, Vincent à la batterie et aux percussions, Greg à la basse, et David à l'harmonica. Après quelques dates, la formule s'enrichi d'un second Vincent à la guitare. Le groupe s'appellera Weiss'n blues.
Le style ? Ce sera du W'n B ! Un imprononçable mélange de chansons blues avec une pincée de soul et de rock. Le répertoire permet de faire découvrir cet instrument rare qu'est le weissenborn, et d'y adapter certaines chansons connues du grand public.
