Member Since: 01/09/2006
Band Website: www.seventeenrecords.com
Band Members: Patrick Charpenet : synthé, chant, clairon, artwork, jeux vidéos
Patrick Clos : basse, baston, clopes, bières
Laurent Frick : synthé, synthé, synthé, chant, trompette
Gilles Laval : guitare, distortion, cool
Stef : batterie electronique, synthé, boite à rythme, faites chiez les gars je suis pas d'accord
David "Fakir" Fakrikian : samples, choeurs, mix, boite à rythme, management, caisses de bière
Et aussi
Robert Janin : Saxophone (1985)
Pegorier : guitare (1981-1982)
Pete Frame Family Tree:
Pour les historiens, on retrouve deux ou trois membres communs en succession dans les groupes suivants qui sont donc tous liés dans la chronologie :
BONUKS :: 1977-1979 Charpenet / Clos / Pego / Desmurs - Punk rock hyper violent et nihiliste, terreurs de Rilleux et environs !
SVASTIKAS :: 1979-1981 Charpenet / Clos / Pego / Desmurs / Mingoia / Maimone - Punk Rock plus sophistiqué, toujours ultra provoc, 1ere apparition d'un synthé dans la formation - Managés par Kantes (futur Sporto Kantes). Hugo Maimone remplace le batteur François Mingoia à la fin, en 1981. Les titres phares du groupes sont "Baby Kodak", "Space Invaders", "Fin du monde", et "Je veux être ton chien", une version francisée de "I Wanna Be Your Dog" des Stooges, a propos de laquelle un fin critique Lyonnais écrit "la durée est de 25mn, interminable" (il avait en fait recu une K7 démo avec 3 mixes différents, qu'il bien évidemment écouté en accéléré). Pour son erreur, il sera acculé à un mur par Clos à une soirée, et manquera de se faire démolir la gueule. Il finira par s'excuser. Et par la suite, il n'écrira plus que du bien des différents groupes issus de Svastikas...
LUST SACRIFICE :: 1981-1987 Charpenet / Clos / Pego / Frick / Laval / Stef / Fakir, Cold Goth Dark Wave avec Punk attitude, managé par Fakir jusqu'en 1987. Pego est le guitariste aux débuts du groupe, mais le quitte après l'épique premier concert. Le groupe tourne alors sans guitariste, avant l'arrivé de Gilles Laval en 1985.
PARKINSON SQUARE :: 1988-1996 Frick / Laval / Maimone / Akis / Mingoia / Gaultier, hardcore punk hyper violent et mélodique. De tous les groupes dérivés de Bonuks / Svastikas, ce fut le plus abouti, même si, dans la tradition, Parkinson Square était trop en avance sur son temps, et le public rare, mais fervent. Depuis, le hardcore français est partout, et Parkinson Square est devenu un mythe. Allez faire un tour sur leur myspace dans nos favoris.
Influences: Metal Hurlant, Marvel Comics, DC Comics, 2000 AD comics, Blade Runner, Mad Max, Terminator, Alien(s), Frank Miller, Judge Dredd, Kraftwerk, Suicide, Alan Vega, Sex Pistols, Metal Urbain, Rank Xerox, Liberatore, USA magazine, Space Invaders, Tron, Devo, Strange, Special Strange, Nova, Titans, L'inattendu, Aredit Artima, Conan, etc...
Sounds Like: Industrial cold punk goth dark wave
Songs list:
Il y a deux grandes périodes dans l'histoire de Lust Sacrifice, la première, se finissant avec le single Hearting, enregistré pendant que le chanteur Charpi était à l'armée, est celle d'un groupe très cold, sans guitare après le départ de Pego, avec des lyrics très intenses et une attitude scénique de confrontation avec le public, pour le faire sortir de son apathie.
Après l'arrivée de Gilles Laval, bien que cela n'ait rien a voir avec lui, le groupe reformate la plupart des chansons, en abandonne d'autres, et évolue vers un rock synthétique, mais plus chaud et arty, et plus cool scéniquement.
Voici une liste, non exhaustive, des chansons de la première période :
FIN DU MONDE (originellement joué par les Svastikas - "je suis une bombe atomique")
YOUR FANTASM ("your fantasm you were, breaking my heart !")
VISION ("Dernière vision brise le miroir")
GHOST SAILER ("Children on the beaches will play with my ashes")
ORIENT EXPRESS ("La porte ouverte j'ai vu trop vite son sang gicler")
TRISTAN ("Tristan commence à pourrir")
LES VRAIS HOMMES ("Dès que l'heure sonne prêts à tuer tout ce qui bouge")
LUST SACRIFICE I (instrumental d'intro)
LUST SACRIFICE II ("Lust Sacrifice aujourd'hui, Lust Sacrifice à jamais")
LUST SACRIFICE III ("des cranes rasés, des barbelés, et des chiens qui crient à la mort")
LUST SACRIFICE IV ("Le ciel est vide, sa tombe est vide, mais je sais qu'il est vivant !")
CYBORG (Instrumental inspiré du héros 70's cyborg de Marvel Deathlock)
INSTRUMENTAL (j'ai oublié le titre)
RAP (parodie de l'émission HIP HOP, commençant par "Panorama... Pénitencier !", un foutage de gueule des deux plus grosses boites beaufs de la région Lyonnaise, le refrain était "cracher cracher sur ta bouche, pisser pisser sur ta tombe", une mise au pilori, de... heu, de quoi Charpi ?)
Tribute to Lust:
Pendant des années, la réputation de Lust Sacrifice a été poursuivie par le souvenir de leur premier concert, qui tourna en confrontation avec le public. Laissez moi vous dire un truc : cette réputation était totalement justifiée ! Ce soir là , à Oullins (banlieue de Lyon), en moins de 10mn, ce groupe de vieux punks rockers (ils avaient entre 18 et 20 ans, et déjà 4 ans de pratique derrière eux) foutu une véritable claque au rockers des seventies, incapables de comprendre ce qui leur arrivait, et fit basculer la seconde ville de france dans les années 80.
Sur scène, deux choristes (dont Nicola Kantes futur Wampas / Sporto Kantes) étaient attachés l'un à l'autre par des menottes. Une nonne, bombe punk notoire, assistait le chanteur. La guitare de Pego, poussée à donf et écrasée par la distortion, faisait fuir le public face à lui. Des images vidéos projetaient des scènes d'apocalypse en fond d'écran (impensable, en 1982, de faire un truc pareil avec des petits moyens), Charpi, habillé en militaire en rangers, hurlait dans son micro et envoyait des syncopes de bruits synthétiques, tandis que Clos, comme à l'accoutumée, haranguait le public, et n'hésitait pas à distribuer des claques ou des coups de pieds à ceux qui s'approchaient trop près pour le provoquer. Ces mecs s'appellaient "Svastikas" avant , il faut pas l'oublier ! Pas des tendres...
Pour une raison liée dans mon souvenir à la mauvaise acoustique des retours, le batteur Stef s'est levé et s'est barré, non sans balancer ses baguettes dans le public, pendant que le chanteur Charpi injuriait les organisateurs dans le micro. Pour les pauvres rockers lyonnais, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Le concert dégénéra en baston entre les pros et antis, tandis qu'une meute de loups hurlants à la mort attendait les Lust à la porte du backstage pour leur faire la peau. Je crois qu'ils se sont finalement cassés vers 2H du matin, quand tout le monde était parti, après que l'un des proches du groupe ait sorti un flingue, pour calmer les ardeurs. Je m'étais, personnellement, discrètement esquivé en sautant dans un bus direction Bellecour, regardant, protégé par les vitres du transport en commun, les scènes de pagaille générale à l'extérieur. Jamais je n'avais vu une telle hostilité, pour ce qui n'était après tout qu'un groupe de rock'n'roll !
Quelques semaines plus tard, Charpi m'a appellé, et m'a demandé de les manager. Il ne voyait pas ou était le problème, quand je lui ai expliqué qu'a 15 ans, c'était peut être un peu prématuré pour moi d'assumer une responsabilité pareille. Les années qui ont suivi sont un mélange de plein d'images démentes : Les répètes incessantes à Rillieux, puis aux Charpennes, Clos donnant des coup de machette au hasard dans le public, les K7 de test de Laurent Frick, sur lesquels il y avait littéralement pendant 90mn le meme bruit de synthé, les dessins de Charpi sur les murs du local de répétition, la première batterie électronique de Stef qui faisait halluciner les sonorisateurs, les masques à gaz...
A chaque concert, Lust piquait par leur attitude la vedette au headliners. Je ne vous parles pas des interviews radios, ou l'on déboulait avec carrément des caisses de bières, et forçaient les programateurs éberlués à diffuser "Wot!" de Captain Sensible et "White Wedding" ou "Dancing with myself"... Littéralement regardés comme des dangereux psychopathes, rejetés par les punks par ce que la musique ne l'était pas assez, et par les autres parce-que l'attitude était trop punk, Lust n'a trouvé que dans Le Pacte Noir, un autre groupe de fou furieux dégénérés, une âme soeur, allant parfois jusqu'à fusionner les membres des deux groupes à la faveur des concerts. C'est vrai que dans cette période post punk revival, régnait la confusion dans le public. Tout allait trop vite... Je me souviens qu'on failli se retrouver sur une compile du label de CRASS, mais que ces derniers rejetèrent le titre proposé (Lust Sacrifice III), parce-que d'après la lettre que nous envoya Penny Rimbaud, la demo sonnait "trop professionels" !
J'espère arriver à dénicher assez de demos et live de ces deux groupes, qui auraient du connaitre un autre sort que celui qu'ils ont eu, pour éditer enfin une compilation lyonnaise à la hauteur de la créativité et la folie de cette époque. En attendant, que cette page myspace leur paie tribut.
David "Fakir" Fakrikian, aka Mr Seventeen
Record Label: Seventeen Records
Type of Label: Indie