Il y a des accords de guitare boisée, des chanterelles véloces et des arpèges délicats. Il y a surtout une voix. A la fois suave et impérieuse, tendre et fiévreuse. Une voix de baladin folk, de troubadour pop, qui sait parler à l'oreille, chuchoter mots doux et promesses amoureuses, mais qui peut aussi clamer, rugir et ruer. Une voix qui vit, une voix qui parle.Pas étonnant. Si Vincent Léoty a décidé de devenir chanteur, c'est, il l'avoue lui même, « pour exprimer tout ce que je n'ai pas su ou pas osé dire en face ». Pourtant, son premier album n'a rien à voir avec un journal intime frileux et égocentrique, ou avec un quelconque exutoire revanchard. Les chansons de Vincent ressemblent plutôt à une collection de lettres, de missives affectueuses et généreuses adressées à des proches : une amie dans la détresse, un père taciturne, des copains perdus de vue ou des amours disparues. Des messages d'espoir, de réconciliation, de regrets parfois, de consolation aussi. Avec des mots simples et directs, des mots sincères et authentiques qui parlent à tout le monde.Peace and love, le garçon ? Si Vincent avoue volontiers qu'il aurait aimé avoir vingt ans dans les années soixante-dix (« à cause de la musique et du sentiment de liberté qu'on devait ressentir à l'époque ... »), et clame qu'il a envie de « se mettre au vert », il n'a rien d'un baba nostalgique et anachronique. Né à l'orée des années 80, d'un père basque-auvergnat et d'une maman bretonne, il a baigné dans la musique de ses parents, Cat Stevens, les Beatles ou Simon and Garfunkel, mais s'est aussi entiché de groupes comme Nirvana ou Guns N'Roses. Puis, entre deux boulots d'apprenti coiffeur dans des salons parisiens, d'enregistrer quelques maquettes de chansons plus personnelles. Un éditeur le remarque, l'aventure peut commencer.Réalisé par son copain de toujours, le guitariste, claviériste et réalisateur Gregory Lemarié, le premier album de Vincent Léoty a été enregistré avec la participation de musiciens prestigieux: Davy Faragher et Pete Thomas, respectivement bassiste et batteur d'Elvis Costello, et Mitchell Froom, claviériste et producteur, entre autres, de Richard Thompson, Crowded House et Suzanne Vega. (…) « J'aime trop les gens pour être rebelle ou méchant ». C'est tout Vincent. De quoi avoir envie de prendre un premier verre avec lui.
Vincent LIVE au théâtre des déchargeurs PARIS Petit passage au téléthon 2008 Interview NRJ Paris