About Me
La terre n’a jamais chié pareille loque
et non, arrête de penser que je suis prétentieuse. Je passe mes journée sous mon duvet à me dire que je soulagerai mon envie de pisser plus tard, bien tard. Je me réveille enfin quand elle m’appelle et me dit : « Tu fous quoi ? Ramène toi ». Cela dit, je suis vite désenchantée, mon réveil n’a pas eu l’impact escompté. Je me rendors aussitôt. La semaine je prête mon corps à une autre ville mais mon esprit n’arrive jamais à suivre. Mon corps mène sa double vie, tranquillement, naïvement, résigné, faible et fort. Mon esprit, lui, est plus vicieux, il en rajoute une couche et se mène délibérément dans les brumes de l’inutilité. Et mon âme/corps rit et rit encore. Le rire fait office de passage de l’un à l’autre. Le rire adoucit mon écartèlement psychologique. Je suis heureuse mais pas le dimanche, je suis heureuse mais pas si je gratte un peu. Je vis la vie des autres, elle rebondit mieux. Je suis Batman même si ça te fait halluciner ta race. J’ai rien à te proposer, je ne suis pas un genre de créateur. Et je ris quand je nous imagine marcher dans l’allée de la mariée. Et je ris quand c’est cru et je ris lorsque il est temps de faire le bilan du week end. Mon rire est affreux sauf à 5H du matin. Mais je ris à toutes les heures. Je suis une princesse tu sais, mais j’en n’ai pas la grâce. Je suis un cordon-bleu géant, coulant et crépitant, attendant enfin le moment d’être mangé. Je ne demanderais jamais à Wim Delvoye de modifier mon statut. J’aime quand tu me laisses tranquille au bistrot. Parce que mon vieux, faut être aveugle et suicidaire pour t’approcher, quand même… Je te déteste quand tu penses que je suis réduite à un anus. Je t’aime quand tu déboules de la porte automatique. Je t’aime quand il est 17H et que tu chamboules ton intérieur pour les copines, celles qui arrivent à être des hommes. Et je meurs d’attendre le coup de fouet. Le seul et l’unique « coup’d’fouet ».
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